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Vous avez des réparations ou des entretiens à réaliser sur votre bateau ? Trouvez des annonces d'entretien bateau à La Grande-Motte ou déposez une petit annonce gratuite sur Forum Costa Rica Dernière activité le 11/02/2016 à 1854 Carnets de voyage Costa Rica Parc national de Tortuguero Signaler Le 11 février 2016 Arrivée à l'aéroport de San José, la capitale ou une des capitales du Costa Rica. Je suis avec mon père et nous avons deux semaines pour découvrir le Costa Rica. Nous prenons un minibus pour aller à l’hôtel. Sur le trajet je regarde dans quel monde nous avons atterris, je vois de la nature, des petites zones industrielles et des maisons, le tout colorés d’une couleur jaune un peu orangé, la couleur du soleil qui tombe vers la ligne d’horizon. Je regarde cette route qui se perd en direction de ce soleil couchant, tout en traversant un décor que je n’avais jamais vu de mes propres yeux. Je regarde souvent les reportages qui décrivent la vie dans les pays pauvres mais là, à ce moment là, je ne suis pas devant la télé, je fais parti de son contenu. A cette instant j’ai comme l’impression de ressentir la force de l’attraction, c’est une sensation bizarre mais j’espère la revivre un jour. Si un jour vous sentez cette attraction ne la lâchez pas, ne la lâchez plus, elle vous donnera une force, un bonheur, un bien être, que seule elle peut vous donner. Peut être que c’est la force d’attraction du destin, peut être qu’elle vous emmènera dans la violence, la pureté de l’esprit à besoin de blanc comme de noir. Je continue de regarder dehors, je vois pas mal de gens qui marchent le long des voies rapides, retournent-ils en ville? N’y a-t-il pas d’autre chemin?, j’aperçois des panneaux publicitaires à l’américaine, ils côtoient les oiseaux et leur taille celle du rêve américain. Nous entrons dans la ville, je ne vois pas de grands immeubles et l’aspect des bâtiments et des rues suppose que l’argent ne coule pas à flot, loin de là. Nous arrivons à l’hôtel, qui fait parti d’une chaîne qui est connu aux Etats-Unis, le hall est simple, tout comme le reste de l’hôtel, on arrive devant la chambre, dont la porte donne sur la coursive. Je ne fais pas tout de suite attention au décor, à la vue, je vais d’abord voir ce que donne la chambre, elle a une finition costaricaine mais ça passe. Je sors pour voir la vue, je m’accoude à la rambarde, il n’y a pas de bruit, la nuit est entrain de tomber, les lampadaires sont allumés, l’arrière plan est constitué de collines parsemée de maisons aux fenêtres illuminées, la brume commence à enfouir les collines, la ville sétend sur ma droite, l’immeuble d’une banque dépasse tous les autres, le capitalisme n’est pas foudroyant ici. Je regarde de nouveau devant moi et je vois ce que je n’ai jamais vu, à part à la télé, l’hôtel est barricadé derrière un mur qui doit faire quatre mètres de haut, derrière ce mur se trouve des cabanes faites de taules, de bois et peut être de quelques moellons, les fenêtres ont l’air d’être faites en plexiglas, fenêtre est un grand mot. Derrière moi j’ai des chambres d’hôtels toutes équipées de climatisation et en face j’ai ce que l’on peut appeler un bidon ville, sauf que là ce n’est pas concentré comme une favela, c’est un bidon ville de riche. Je suis là à me demander qu’elle est la règle qui dit, toi tu naîtras parmi les riches et toi parmi les pauvres et je ne trouve pas de réponse. Je pars me coucher demain nous visitons la ville. Le réveil se fait au son du coq alors que nous sommes en villes, c’est le seul endroit où nous l’entendrons alors que toutes les autres nuits nous les passerons dans des villages. Nous prenons le petit déjeuner et partons dans ce monde inconnu. Première impression, ce n’est pas fabuleux, nous croisons plusieurs personnes qui sont assises sur les trottoirs, elles ne font rien, elles sont là à ne rien faire, quand je passe à leur hauteur je les regarde et elles en font autant, pas lombre dun sourire, pas lombre dun début de bonheur, leurs visages ne reflètes que l’usure du temps, la lassitude les a enfermés dans son monde. Il y a d’autres adeptes de cet art de vivre mais eux préfèrent les murs aux trottoirs. Cela donne un décor spécial et donc une ambiance vraiment spéciale, c’est pas très rassurant, un peu plus loin une femme est au milieu de la route, aux feux, à ses pieds il y a deux boites de céréales, elle les vend, là je parle dun souvenir mais quand jai vu ça en direct ça ma fait bizarre, je ne pensais pas voir ce genre de situation, quand je la regarde je me dis que son aspect, tant vestimentaire que physique est en adéquation avec cette scène. La pauvreté s’étale en plein centre ville ici. Nous continuons notre chemin, nous allons dans une rue piétonne très fréquentée et puis au bout de quelques rues nous prenons à droites, nous voilà seuls avec ces fantômes qui sont assis sur les trottoirs et ceux caler contre les murs, à 10 mètres derrière nous il y a une rue remplie de gens et pourtant j’ai l’impression de ne plus être en sécurité, plus nous avançons et plus je le sens mal. Les rues suivantes ne sont pas mieux, nous décidons de faire demi tour, nous remontons la rue en évitant les regards et nous retournons dans la rue piétonne qui est remplie de vie. Dans mon souvenir c’est comme ça que ça c’est passé mais à l’avenir je ne ferais pas demi tour, appart si ça sent vraiment le roussi. Je cherche quelque chose qui pourrait faire une belle photo mais je ne vois rien, les crépis s’effritent tout comme les peintures et les murs se fissurent. Je me demande si ce n’est pas moi qui est un regard qui n’est pas assez affûté, je décide d’aller regarder si il y a des cartes postales de la ville, je vois des photos de volcans, de montagnes, de plages mais pas de la ville, cela confirme ce que je pensais. Pour info les cartes postales ici, ce ne sont pas des cartes postales ce sont des photos. Dans ce centre ville, il n’y a pas beaucoup de rues commerçantes, le pouvoir d’achat n’étant pas élevé et le nombre de touristes n’étant pas extraordinaire, on ne s’attend pas à trouver des produits qui valent chères et pourtant je suis devant un magasin qui vend des produits dont les marques sont connu à l’international, marque de skate, de surf etc. Cela fait partie des contrastes du Costa Rica. Je trouve qu’il n’y a pas beaucoup de touristes, après peut être que je me trompe mais peut être pas, si vous partez avec une agence, vous arriverez à l’aéroport de San José, vous passerez votre première nuit à San José, en sachant qu’il est déconseillé aux touristes de sortir après la tombé de la nuit c’est-à-dire après six heure et demi et le lendemain matin à l’aube vous serez dans le bus pour une destination plus accueillante. Nous arpentons la ville toute la journée, nous passons dans des rues où presque toutes les maisons sont barricadées derrière des barreaux, je ne parle pas des barreaux de fenêtres que l’on peut voir en France, je parle de grille, les barreaux partes du trottoir et monte jusqu’au plafond, derrière il y a 1,5 à 2 mètres de vide et ensuite il y a le mur de la maison. Les maisons qui ont des balcons ou des jardins peuvent aussi être équipées de barbelés, ceux qui ont des lames de rasoir, en plus des barreaux bien entendu. En fait les maisons, en matière de protection, ont le même équipement de base qu’une prison. Je n’ai pas eu le sentiment de l’insécurité mais les habitants doivent avoir de bonnes raisons ou pas. La journée se finit nous retournons à l’hôtel. De la chambre je vois un bâtiment qui dénote des autres, avec mon père nous décidons d’y aller, malgré le conseil du guide de voyage qui préconise de ne pas sortir la nuit. Notre hôtel se trouve dans une zone populaire, tout comme le lieu où nous allons. Nous croisons quelques âmes qui ères aux grés du vent, elles nous regardent avec leurs yeux vides d’expressions. Après cinq minutes de marche sinistre nous arrivons au monument, ça s’active ici, il y a beaucoup de monde, beaucoup de jeunes et donc un paquet de belles femmes, la plupart ont dû arriver en voiture, le premier parking est plein et le personnel de la sécurité envoi les voitures qui arrivent au deuxième parking. Nous regardons ce qui se passe, nous ne savons pas ce qu’il y a à l’intérieur du bâtiment, peut être que c’est un concert mais nous, nous décidons de retourner à l’hôtel et obligatoirement nous repassons dans cette ambiance austère que nous avons traversés à l’aller. Une femme assise sur un trottoir attire mon regard, qui lui-même attire le sien, elle me dit dinero», je lui réponds no» tout en continuant de marcher, nous la dépassons, elle continue de parler et puis elle se lève, elle nous suit, sur le trottoir d’en face il y a un mec qui est calé contre le mur, il ne fait rien mais il nous regarde, je trouve que ça commence à faire beaucoup de regards et bien qu’il y est un bâtiment rempli de gens à deux cents mètres, ici il n’y a personne, notre rue et les autres sont désertes d’âmes stables. La femme finit par nous lâcher après quelques dizaines de mètres et le mec n’a pas bougé. Nous rentrons à l’hôtel sans avoir eu de problèmes mais maintenant nous comprenons l’avertissement du guide de voyage. Pour nous la situation n’a pas dégénérée mais il y en a d’autres où ça a dû mal tourner et il y en aura d’autres où ça finira mal. Cracher sur les gens devient un sport international, plus cette mentalité grandira plus il y aura de gens dans la marge du bien être, je ne dis pas dans la marge du système car cette dernière est formé d’une grande diversité, on peut par exemple y croiser mes pensées. Nous allons nous coucher. J’entends le coq, le soleil est entrain d’arriver, c’est pas pour autant que je vais me lever, saleté de coq. Un peu plus tard nous nous levons, la douche et le petit déjeuner rayé de la liste, il nous reste à trouver un bus pour aller à l’agence de location de voiture. Nous en trouvons un, à l’intérieur il n’y a pas foule et nous devons être les seuls étrangers. Le chauffeur n’est pas jeune mais sa conduite l’est, j’ai l’impression que c’est moi qui conduit, sauf que moi j’ai une compacte pas un bus, de plus on est dans les rues de la ville et elles ne sont pas larges, si un gamin traverse sans regarder il aura le droit à un scénario à la destination finale ». Nous sortons de la ville sans accident, on rentre sur l’autoroute où le chauffeur nous posera quelques kilomètres plus loin, l’agence de location se trouve à coté de l’autoroute. Elle n’est pas vraiment indiquée, pas étonnant, les rues n’ont pas de nom à San José. Comment ils font pour le courrier?, je n’en sais rien, peut être à la débrouille, comme l’art de vivre des cubains. Mon père fait les papiers, prend possession des clés de la voiture, maintenant le voyage commence, direction le pacifique, ici c’est comme dire direction Les 2 Alpes » en partant de Lyon. Nous quittons la ville, ces habitations fragiles et ces belles villas cachées, les riches préfèrent côtoyer la jungle plutôt que le béton. Certains ont des portails à l’américaine avec le mur qui va avec, intimité et tranquillité garantie. La route serpente dans cette dense verdure tout en montant, je regarde dans mon rétroviseur et je vois un camion américain, notre voiture fait la taille de son capot. Dans les descentes on entend son frein moteur qui fait un bruit de dingue, ah ces américains et leur culture de la démesure, je les adore, ils ne doutent de rien, ils se foutent de tout et de tout le monde. Nous passons un col, la vue se dessine, le tableau se termine et nous plonge sur la mer et les énormes bananeraies. Ces plantations ne nous offre pas un décor des plus naturelles mais nous n’allons pas nous plaindre, c’est mieux que ceux qui vivent dans les immeubles qui surplombent le périphérique Est de Lyon. Je n’ai jamais compris comment on pouvait imaginer une urbanisation telle que celle là, le linge sèche sur les balcons et beigne dans le parfum des gaz d’échappements des milliers de voitures qui passent tous les jours. Nous descendons au milieu des bananiers, la route est large, toute neuve et vide. J’aperçois une concentration d’immeubles qui c’est appropriée le bord de mer, plus nous nous rapprochons et plus nous croisons de panneaux publicitaires qui vantent les activités qu’il y a à faire dans cette station balnéaire, qui est sortie de terre depuis peu à mon avis. Elle me fait penser à la grande motte mais en plus petit et avec des immeubles au design standard. L’occident à posée l’encre sur ce morceau de terre, je ne sais pas si le rendement est bon mais de ce que je vois, ça doit être assez calme car il n’y a personne sur la route, peut être n’avaient-ils pas encore fini la construction. Encore un endroit où l’alcool s’invitera dans les veines, où la vapeur d’alcool se diffusera dans les neurones, encore un endroit où l’on chassera la marijuana et où l’on vendra de la bière au guarana, assurant assez d’énergie pour donner vie à un maximum de pulsion, de désir. Il me semble que les enfants et les femmes battus sont généralement le résultat d’un homme plus sa bouteille d’alcool où d’un homme plus sa surtension. La musique de Bob Marley est le reflet de la consommation d’herbe, est le reflet d’une vie de réflexions humanistes mais sûrement pas de la violence. Nous ne nous arrêtons pas ici, ce n’est pas le genre d’endroit que nous recherchons mais en tout cas la couleur de l’eau était vraiment sympa ici, peut être es cela qui a attiré les investisseurs, les magnats du bétonnage à outrance. Je précise que là ce n’était pas envahissant. La route défile dans un décor répétitif, des bananiers, un peu de vrai nature, des maisons vétustes et seules et la mer qui ne nous quitte plus. Un panneau nous indique que nous arrivons à la fin de la route, Titine va prendre un chemin en terre pour la première fois, je vois un panneau qui indique les villes vers lesquelles nous allons, il se trouve sous un arbre au feuillage dense, la lumière ne l’atteint donc pas et la nature étant vigoureuse ici, elle s’est installée sur le panneau comme la mousse s’installe sur la face nord d’un arbre. Voilà un signe qui en dit long sur la place que prend la nature dans ce pays. Tout est signes sur cette planète, dans cette nature, elle nous indique le chemin à suivre mais peu de gens savent lire son écriture, il en est de même pour le psychisme qui s’exprime par les lois de la physique. Cela me fait bizarre de voir des voitures de villes et des poids lourds sur un chemin en terre, qui portera bientôt la signature de l’Homme et la reconnaissance de la Femme, elle qui semble tant aimer le confort et peut être encore plus son symbole. Ne jamais faire d’un cas une généralité, jamais. Nous arrivons dans la civilisation rurale, qui est une équation intéressante pour le futur, je vous conseille d’essayer de la résoudre même si beaucoup finiront par tourner en rond, effet dû au formatage. Nous avons pris à droite, nous descendons vers le sud et nous sommes à l’ouest, donc nous nous dirigeons vers la mer. Playa Del Coco, j’aime bien le nom et l’endroit n’est pas mal non plus. Un petit village, chaleureux où le temps file devant les regards de la dizaine de locaux qui sont assis sur les bancs du bord de plage, les cocotiers les coupes du village, le sable les réchauffes et la mer les emmènes jusqu’à la ligne d’horizon, un monde simple mais qu’ils ont l’air d’apprécier. Ont-ils des pensées noir à cette instant ou sont-ils bien, je ne sais pas mais en tout cas ils ne sont pas stressés. A quelques mètres de la plage, les oiseaux pêchent le poisson en plongeant sous l’eau avec l’aisance d’une flèche, à côté de ce spectacle je vois plusieurs pêcheurs qui jettent leurs filets et les tires quelques instants plus tard, pas besoin d’un bateau, la proie est à portée de main, si j’étais venu plusieurs décennies plus tôt, je les aurais vu avec des lances mais je suis née trop tard, dommage, sinon j’aurais pu voir une vraie face de l’évolution humaine de mes propres yeux. Cette évolution reste humaine, sans bateau, à taille humaine, tout simplement. Toutes les pensées que je note dans ce livre me viennes en écrivant, ce n’est pas le ressentit sur place. Là sur place je profite de l’ambiance et du décor, je ne réfléchis pas, je pense mais sans pousser la réflexion, mes sens sont presque tous activé, je ne peut avoir la concentration nécessaire et puis penser c’est bien mais vivre c’est mieux. La nuit est entrain d’assombrir la forêt et le village tandis que l’horizon de la mer à lui encore un peu de luminosité. Les restaurants, les commerces et les rues s’éclairent, nous commençons à avoir faim, nous faisons le tour des restaurants et finissons par opter pour une pizzeria. La gérante est italienne, les investisseurs dans ce pays sont souvent des étrangers comme dans beaucoup de pays en voie de développement, il faut savoir que le Costa Rica, n’a pas d’armée, étant donné qu’il est protégé par l’armée américaine, c’est assez dissuasif. Quand on voit l’emplacement du Costa Rica, on peut se demander si cette géostratégie n’est pas voisine de celle d’Israël, avec les soucis du conflit islam-occident en moins mais avec la canal de panama qui doit créer beaucoup de conflits d’intérêts. Nous mangeons nos pizzas italiennes, dont le goût n’avait rien d’italien mais c’était largement mangeable. Direction l’hôtel pour une bonne nuit. Le soleil se lève, nous allons prendre le petit déjeuner sur la terrasse, le terrain qui entoure la piscine est composé de palmiers et d’autres végétaux qui composent la nature du pays. Le petit déjeuner se compose de riz, d’haricots rouges, de viande haché il me semble, de tranches de melon, d’un café et d’un œuf, à la coque ou au plat, ça dépend de vous. Après le petit déjeuner je vais sur la plage, il est tôt, il n’y a personne, je suis seul avec ce bruit de vagues incessant, je ne sais pas ce qu’il a de si particulier mais ce bruit me ressource. Après avoir fait le plein d’énergie je rejoins mon père et nous reprenons la route. Nous continuons par la côte, mon père décide de prendre à droite à un moment, nous tombons sur un chemin en terre qui part au milieu des palmiers et qui nous amène au bord d’une plage. Il y a quelques voitures, le parking n’est pas vraiment un parking, il y a une petite boucle à la fin du chemin et là vous vous garez comme vous pouvez. La plage est comme le parking presque vide, la vue que j’ai est celle d’une carte postale, la plage à une forme de croissant de lune, elle est bordée de cocotiers et la mer à un bleu attirant, c’est simple comme endroit, un peu trop cliché à mon goût mais ce n’est pas désagréable. Je décide de remonter la plage mais au bout de quelques dizaines de mètres la plage change de visage, elle est encombrée de bois et de pierres. Je ne sais pas pourquoi mais je décide quand même de continuer de la remontée donc je pars dans la forêt. Après quelques pas je m’arrête, j’aperçois trois hamacs qui sont tendus entre des palmiers, je crois qu’il y en a un qui est occupé, je vois aussi un chien qui fait sa vie et une cabane. Je ne sais pas si cette personne vie là en permanence ou si c’est son lieu d’évasion mais ce que je sais c’est qu’entre un appartement de trois cents mètres carrés dans le centre de Paris et sa cabane sous les palmiers et les pieds dans l’eau je préfère de très loin la cabane. Je ne sais pas ce que fait mon père et étant donné qu’il n’y a pas grand-chose à faire je pense qu’il doit rouiller. Je le rejoins, il me propose de repartir, je suis d’accord avec lui, nous avons vu le peu qu’il y avait à voir. Avant de monter dans notre 4x4 asiatique, je regarde des autocollants qui se trouvent sur le pare choc arrière d’un pick-up. Ces autocollants disent ça When the power of love overcomes the love of power, the world will know peace. Make love, not war. », l’image de ce mec dans son hamac et l’image que représente ces autocollants me pousse à penser que l’art de vivre ici est plus naturel, plus humain que celui que je connais en France. Nous reprenons la route, sans trop savoir où nous allons car la carte que l’on a est plus que symbolique. Le paysage ne change pas beaucoup, sur notre droite il y a de la forêt puis la mer et sur notre gauche nous voyons de la forêt et les collines. Nous décidons de faire la halte de ce soir dans une autre station balnéaire, qui se trouve collée à un parc naturel, celle-ci est bien plus grande que la précédente, il y a beaucoup de restaurants, pas mal d’hôtels et bien plus de touristes. Nous trouvons un hôtel et cherchons ensuite un restaurant, celui où nous allons ce soir surplombe la mer, la verdure est toujours présente, nous sommes sur la terrasse, le serveur nous amène l’apéritif et en profite pour nous montrer des paresseux qui sont dans les arbres en face de nous, je regarde et j’arrive à les distinguer. Je me dis qu’on a de la chance, apercevoir cet animal si difficile à voir et puis mon père me dis que c’est sûrement eux qui les ont amenés et là je repense au serveur, à sa façon d’être quand il nous les a montré et je me dis qu’il était sacrément étonné lui aussi, bien trop étonné. J’avoue que voir un paresseux de loin, c’est pas terrible, mais en voir un de prés qui est en plein effort physique ça doit être sympa. Le repas se finit, nous nous baladons sur la plage et nous rentrons à l’hôtel et demain nous irons au parc. Le réveil se fait sans le chant du coq, il fait beau donc chaud. Nous partons dans le parc, mon père a ses chaussures de randonnées et moi je suis en tong, sur le coup cela ne me gêne pas mais là quand j’écris je me dis que des chaussures ça aurait était mieux. Je n’ai pas pensé aux serpents, aux autres animaux ou insectes. Au début du sentier un groupe de touristes est à l’arrêt, ils regardent un paresseux, il me faut bien trente secondes pour que je le distingue, il est haut donc nous ne voyons pas grand-chose. Un peu plus loin nous croisons un coati, c’est le genre d’animal que je mettrais bien dans ma valise car ça a vraiment une bonne tête et comme ça fouine beaucoup il pourrait aller faire chier mes voisins. Comment décrire physiquement le coati, un coati c’est une sorte de raton laveur qui n’a pas peur de l’être humain, il peut très facilement venir vous voir et vous amadouer avec sa petite tête pour avoir de la nourriture. Nous prenons un petit sentier j’essaye de faire le moins de bruit possible et j’essaye de débusquer des animaux ou des insectes et ce n’est vraiment pas facile. Mis à part le bruit que font les battements d’ailes du colibri, on n’entend rien, c’est comme si nous étions seuls alors qu’en vérité nous sommes entourés d’insectes et d’animaux. J’entends le colibri, ces battements d’ailes fragmentent le silence d’un son sourd, j’essaye de savoir d’où vient le bruit puis je le vois passer à toute vitesse, je l’ai seulement aperçu mais un peu plus loin j’en vois un autre qui fait du vol stationnaire et un colibri qui fait un vol stationnaire c’est un peu de la science fiction, il ne bouge presque pas. Nous sortons de la forêt, le sentier nous amènes à la plage, nous n’avons pas vu grand-chose mais ce n’est que le début du séjour. Nous nous baladons le reste de la journée. Le soir nous allons à l’entrée de la ville, hier nous avons aperçu une sorte de KTC costaricain. Nous y retrouvons l’ambiance d’un fast food, ici il n’y a pas de touristes, ici c’est le rendez vous des locaux, ce lieu est plus authentique qu’un restaurant pour touristes même si ça reste un fast food. Nous retournons à l’hôtel, demain nous partons pour Golfito, haut lieu du trafic de drogue d’après ce que dit le guide de voyage, l’ambiance doit y être intéressante. Le jour se lève nous reprenons la route, un peu avant Golfito nous nous faisons contrôler par la police. Nous sommes repartis, nous arrivons, je pensais que nous allions arriver dans une petite ville mais en fait ce n’est pas ça, je ne sais pas trop ce que c’est, je crois que l’on appelle ça un village fantôme, il n’y a personne mis à part quelques personnes qui traîne par ci par là. Leurs visages n’ont rien d’accueillant, mon père voit un panneau qui indique un hôtel, nous allons voir ça, il y a bien un hôtel et je pense que sa clientèle doit être comme l’ambiance du lieu, particulière. Nous ne rentrons pas dans l’hôtel, mon père me demande si je veux faire une halte ici, je lui réponds que je n’ai pas l’impression qu’il y ai grand-chose à voir ni à faire. Il est d’accord avec moi nous faisons le tour de cet étrange endroit pour voir si notre impression est bonne, nous voyons une vieille locomotive qui est laissée à l’abandon, ce qui est dommage car elle pourrait être dans un musée et nous continuons de voir des gens qui traînent. Notre impression était bonne nous n’avons rien à faire ici. Nous reprenons la même route qu’à l’aller pour le retour car si nous continuons de descendre nous arrivons à la frontière avec le Panama. Nous nous faisons contrôler une deuxième fois, toute personne qui est passée à Golfito peut avoir de la drogue sur lui. Nous décidons de partir dans les terres, dans les montagnes. Nous passons devant plusieurs villages puis nous tombons sur un village où c’est jour fête. Nous nous garons et nous mêlons à la foule qui s’est amassée sur les trottoirs, nous ne savons pas ce qu’ils fêtent, peut être que c’est une sorte de fête de la musique, plusieurs groupes de danseurs et de musiciens défilent. L’ambiance est bon enfant, c’est vraiment agréable, en plus de l’ambiance je croise de belles filles et de beaux regards. Cela fait plusieurs années que j’ai fait ce voyage mais je n’ai toujours pas oublié cette fille qui m’a fixée avec ces magnifiques yeux verts, en plus d’avoir des beaux yeux elle avait du charme et était bien de corps, ça n’a duré que trois secondes mais je m’en souviens très bien. Nous reprenons notre destiné, l’aiguille de la jauge d’essence est au plus bas, nous roulons en puisant dans la réserve, je ne sais pas combien de kilomètres nous pouvons faire et mon père non plus. Nous sommes sur une petite route, au milieu des collines, nous croisons un village tous les dix kilomètres donc mon père n’est pas rassuré, je lui dis que si nous tombons en panne nous pousserons et puis c’est tout » mais nous n’avons pas le même sens de l’humour, ça ne le fait pas rire. Les kilomètres défilent et nous ne voyons pas de station essence, plus ça va et plus le visage de mon père se crispe. Nous arrivons sur une plaine, qui nous accueille avec une station essence et un village. Des poids lourds américains sont garés sur le parking. Mon père fait le plein et nous allons au village, à l’entrée du village des jeunes font un foot sur un terrain, le soleil est entrain de se coucher, le paysage vert devient plus sombre et les collines au dernier plan donnent un panorama d’évasion naturelle. Nous passerons la nuit ici, il n’y a rien à faire mais l’ambiance comme dans les autres villages est sympa. Demain nous partirons pour une réserve naturelle où il est possible de faire de la tyrolienne. Nous prenons le petit déjeuner et nous sommes une fois de plus reparti. Il n’y a pas de route goudronnées pour aller jusqu’à l’entrée du parc et elle se trouve loin d’une route principale. Nous quittons la route et attaquons les chemins, ça bouge beaucoup, notre voiture n’est pas la plus confortable pour ce genre de terrain mais elle a la résistance qu’il faut. Nous ne savons pas combien de kilomètres nous devons faire par les chemins mais nous savons que ça va être long, juste un kilomètre de chemin avec des trous ça paraît déjà long. On le prend avec le sourire, c’est beaucoup mieux, nous sommes toujours sur le même chemin mais le décor et le terrain ont changés, le décor est blanc et le terrain c’est de la roche, ils ont creusés un chemin dans la roche nous sommes entrain de rouler sur de la roche, il y a pas mal de pierres sur le chemin, nous nous demandons si nous allons arriver à destination sans avoir eu de crevaison. Je regarde ce décor de roche, qui est aussi composé d’arbres dont les branches sont décorées de sacs plastiques. Plus nous avançons et plus j’aperçois de sacs plastiques et d’autres déchets, il y a un site d’enfouissement pas loin et de ce que nous voyons, il y a des gens qui vivent ici et qui passent leur temps à nettoyer la zone. Le cross continu pendant encore un bon bout de temps et nous arrivons à l’entrée du parc. Nous pouvons faire le parcours tyrolienne, faire la balade qui traverse une partie de la forêt et voir la serre aux papillons. Nous attaquons par la tyrolienne, elles sont grandes et il y en a une qui est très grande et très haute. Avoir la jungle comme décor c’est sympathique, survoler cette végétation si développée et si concentrée. L’activité tyrolienne arrive à sa fin, nous allons maintenant dans la serre aux papillons. Personnellement, je ne suis pas fan des papillons ni d’autres insectes mais c’est quand même une bonne chose de prendre le temps de regarder ce monde vivant. Ensuite nous allons sur le sentier qui s’insère dans la forêt, nous arrivons à voir des oiseaux mais il faut vraiment être attentif. Nous arrivons sur une passerelle suspendue, elle doit mesurer cent mètres de long et elle passe au dessus des arbres. Elle est faite de grilles et de barres métalliques, le tout repose sur des câbles et le tout est rouillé. Ce n’est pas rassurant mais ce n’est pas grave si elle cède je me tiendrais comme dans les dessins animés mais elle ne cédera pas. En dessous de mes pieds le feuillage des arbres forme des coussins de végétaux et à dix mètres haut dessus de moi sur ma gauche je vois la tyrolienne que l’on a fait tout à l’heure, elle doit avoisiner les deux cents mètres. La visite est fini, nous avons fait tous ce qu’il y avait à faire. Nous repartons faire du cross pendant plusieurs heures et nous allons essayer de trouver un hôtel pour ce soir. Le lendemain nous décidons d’aller voir le volcan Poas, nous dépassons les nuages et nous continuons de monter. La route desserre quelques maisons isolées et très peu de villages. Ce volcan fait partie des choses à voir au Costa Rica et pourtant nous ne voyons pas d’hôtel, peut être que cela est dû au fait que la ville n’est pas très loin. Je demande à mon père de s’arrêter, il y a une cabine téléphonique sur le bord de la route et je veux la prendre en photo. Au premier plan j’ai la cabine, au second plan de la verdure et en arrière plan il y a les nuages qui sont plus bas. C’est la première fois de ma vie que je vois une cabine téléphonique au dessus des nuages et le fait de voir des montagnes verdoyantes à haute altitude ne m’est pas non plus commun. Nous arrivons à l’entrée du parc mais la personne qui est au guichet nous dit qu’il serait mieux que nous repassions un autre jour car le haut du volcan est dans le brouillard. Nous prenons note et rebroussons chemin, nous reviendrons une prochaine fois. J’ai étais surpris, tout comme mon père que la personne de l’accueil nous dise de ne pas aller au volcan aujourd’hui, en France on ne nous aurait rien dit et on aurait pris notre argent, enfin l’argent de mon père. Nous décidons de partir en direction d’un autre volcan, le volcan Arenal. Nous repartons au milieu de la nature, notre chemin croise quelques petites villes et villages, nous ne nous arrêtons pas mais l’ambiance a l’air d’être comme de partout, tranquille. La route qui va au volcan contourne un lac, cette vue rend le temps de route moins long et particulièrement agréable. Le soleil commence à baisser, il va falloir trouvé de quoi nous héberger et manger. Il reste encore de la route pour arriver au volcan, nous tombons sur un hôtel, il y a de la place, la chambre n’est pas terrible mais ça fera l’affaire. Je dis que la chambre n’est pas terrible car les entrées d’air qu’il y a au dessus des fenêtres ne se ferment pas, point négatif qui s’agrandit quand on rajoute un environnement fait de jungle et d’un lac, lieu aimé par les moustiques et insectes du même genre mais le must c’est le système de chauffage de l’eau qui est intégré au pommeau de douche et qui fait penser à Clode Françoys. Je critique mais le propriétaire de l’hôtel, un allemand tombé sous le charme du pays et surtout de l’endroit, n’a pas acheté que des murs, il a aussi acheté une bonne partie de terrain, le petit parc est orienté au sud, derrière il y a l’hôtel et devant la peinture est composée de jungle sur le devant et les cotés, d’un lac devant cette jungle et la parure du lac est faite de jungle. Nous mangeons à l’hôtel dans une décoration sans artifice. La nuit n’a pas était parfaite mais nous savions ce que ça allait donner. Je prends ma douche, sans recevoir de décharge électrique, mon père s’en sort vivant lui aussi. Direction le petit déjeuner sur la terrasse, la vue me plait autant que la veille mais là il faut rajouter les rapaces qui se laissent planer, les oiseaux aux couleurs vives qui se posent sur les branches des arbres du parc, les cris des singes qui émanent de la forêt et les trois toucans qui sont sur la rambarde de la terrasse entrain de manger les fruits que le propriétaire leurs donne. L’hôtel n’attire pas forcément le regard, pourtant, les préjugés sont souvent mauvais. Le petit déjeuner était bon comme le repas du soir. Nous laissons ce coin de paradis pour voir ce volcan qui normalement est toujours en activité. Nous arrivons, nous sommes accueillis par un troupeau d’hôtel et ceux là doivent accueillir des cars de touristes dont les portes feuilles contiennent au moins deux cartes bancaires et pas des bleues. La partie haute du volcan se voit de loin, c’est la première fois que j’en vois un et ça m’impressionne un peu. Celui là il a vraiment la forme d’un volcan, il est gris et noir, ça ne reflète pas la sagesse ni la tranquillité. Il se trouve, logiquement, dans un parc, qui logiquement peut être parcouru. Nous nous rendons à l’entrée du parc, dans mon souvenir c’était gratuit. Nous prenons le chemin qui mène au volcan, en chemin je tombe sur un panneau sur lequel est écrit zone volcanique dangereuse », c’est rassurant, nous arrivons au point du vue, nous ne sommes pas tous seuls mais il n’y a pas grand monde non plus, je dirais sept à huit personne. Derrière nous, nous avons de la végétation et le lac qui était devant l’hôtel et devant nous sur trois cents mètres s’étend des morceaux de roches volcaniques, parsemées de quelques fleurs, ça c’est la robe du sujet, le sujet lui a une forme de cône, de sa cime il laisse s’échapper des petites coulées de laves dont la fumée interpelle votre regard, elles glissent sur les pentes abruptes et empêchent la végétation de tenter une excursion. Les pentes ne sont que poussières et roches sombres, la périphérie qui est plate n’est pas vraiment plus hospitalière pour l’homme avec ces blocs de roches mais la végétation arrive à se développer dans cette partie. Nous n’avons pas vu d’éruptions mais la nuit ça doit rendre mieux, si les nuages ne sont pas là. Nous redescendons pour faire un tour dans la forêt, j’y ai aperçu des trucs qui étaient comme des cochons mais en noir, toute une famille, j’ai entre aperçu des toucans immobiles entre feuilles et branchages et j’ai vu un oiseau gros comme un dindon qui se promenait tranquillement sans ce soucier des prédateurs et je pense que c’est une espèce qui doit avoir la même aisance pour voler qu’un dindon. Encore une fois, je n’ai pas vu beaucoup d’animaux, si vous venez au Costa Rica pour voir des animaux sauvages, venez que pour ça, prenez le temps d’être patient et faites vous oublier quand vous êtes dans leur milieu. La journée a était intéressante mais le voyage doit continuer, nous faisons un bout de route et nous faisons une halte dans un village, l’ambiance est bonne, les habitations sont simples sans être vétustes, il y a des commerces, des restaurants, tout ça entouré de forêt tropicale. Un environnement propice au bien être, le fait que le tourisme rapporte de l’argent y est aussi pour quelque chose mais ici, c’est différent de l’Europe, il n’y a pas un tourisme de masse et je n’ai pas l’impression que les commerçants aient besoin de plus, la taille des maisons, des commerces, de tout, est raisonnable, humaine, pourquoi il faudrait tout le temps plus de touristes et d’argent. J’adore ce coté simple, sans cinéma, ce décor et cette ambiance qui vous disent c’est très bien comme ça » alors qu’en Europe ils vous disent on peut faire plus », faire plus naturel, ok, ça me va, mais ce n’est pas vraiment le mot d’ordre chez nous mais je sais que la révolution verte va créer une belle onde de choc alors je reste optimiste. Il faudra sûrement faire tourner les planches à billets et donc faussé encore plus l’économie mais ils sont partis sur ce chemin et l’arrêt ou la marche arrière ne font plus partie des solutions. Peut être que l’effet collatéral sera une troisième guerre mondiale mais ce ne sera pas une guerre entre états. Les chinois sont dans le noir et le blanc depuis toujours, si ils réussissent alors ils créeront l’âge d’or de la propagande, soutenu financièrement par les Etats-Unis, mentalité américaine oblige et c’est derniers arriveront à parasiter quelques domaines, c’est pour ça que j’accorde de l’intérêt à leur mentalité. Les commerces sont simples mais ils suffisent. Pour ce qui est des voitures, il y a des marques que je ne connais pas mais quand c’est le cas c’est que la voiture ne date pas d’hier. Les autres voitures sont des modèles asiatiques ou américains en général, en face de moi j’ai un beau gros pick-up américain. Les 4x4 doivent être un véhicule apprécié ici, je pense cela car quand je regarde la carte du Costa Rica je vois qu’il y a très peu de routes officielles, goudronnées, le reste du réseau routier c’est des chemins, ça doit être 80% du réseau, je donne un chiffre qui est peut être complètement faux si ça se trouve c’est 95% mais en regardant le plan c’est ce que l’on peut se dire. Sur notre gauche une église m’interpelle, elle est entouré d’un espace vert bien entretenu et en plus son architecture et sa couleur reflète la gaieté, ça donnerait presque envie d’aller à la messe. Nous décidons de chercher un hôtel en espérant en trouver un qui a de la place, il ne nous a pas fallu plus de cinq minutes pour en trouver un bien et il y a de la place. On était pas parti avec un voyagiste, nous avions une voiture et nous avions bougé presque tous les jours et à chaque fois il fallait trouver un hôtel et on en a tout le temps trouvés, les prix étaient correctes. Retour dans le village, on se trouve un petit restaurant tranquille, les plats sont bons et le personnel est professionnel. Le repas est fini, direction l’hôtel, à demain. La nuit c’est bien passée, il n’y a pas beaucoup de circulation donc pas de bruit et la chambre était bien. Il est 8h du matin, le ciel est bleu et il fait bon, au parking de l’hôtel il y a deux voitures qui retiennent mon regard, la première, c’est une voiture de sport, le dernier modèle qu’a sortie la marque aux étoiles dont la peinture bleu est une marque de fabrique, la deuxième c’est un 4x4 allemand de sport, le ou la propriétaire à mis des protections sur les deux cotés de la voiture, où il y a les portières, c’est des petits panneaux en plastiques avec des ventouses, ça fait clochard sincèrement. Cette personne doit mettre des gants quand elle conduit et quand elle doit serrer la main de quelqu’un et si elle à un bébé elle doit l’emballé dans du papier bulle quand elle le prend dans ses bras. Je prône le mot respect mais c’est vrai que des fois c’est pas possible. Mettre des protections sur un tas de ferraille je peux le comprendre même si je trouve que ça va loin mais la rendre visuellement moche pour qu’elle reste belle là je ne peux pas comprendre, surtout qu’il existe des housses qui protègent intégralement, qui sont belles et en plus elles arrivent à créer l’envie de découvrir. Aujourd’hui nous allons à Tortuguero coté atlantique, un des nombreux parcs naturels du pays, celui là change de ceux que l’on a fait jusquà maintenant, nous allons plonger dans un environnement amazonien, de larges canaux et de la jungle, il faut prendre un bateau pour se rendre où mon père veut aller mais le problème c’est de savoir où se trouve le lieu d’embarcation. Notre première tentative est raté nous ne sommes pas sur le bon chemin, nous essayons le deuxième, c’est le bon, nous arrivons à l’endroit où il faut prendre le bateau, dans mon souvenir je vois presque aucune voiture de garée, nous faisons parti des quelques touristes du moment. Si vous voulez voir les tortues qui pondent vous passerez ici pour vous rendre à Tortuguero, nous, nous ne sommes pas à la bonne époque, je pense que c’est pour ça qu’il n’y a pas grand monde. Ne vous attendez pas à tomber sur un endroit aménagé avec des parkings, des commerces etc, il doit y avoir un local, le reste est fait de terre battue, la voiture vous la garée n’importe où et les sous vous les donneraient au pilote du bateau quand vous serez arrivé à destination. Mon père se renseigne pour le prix et pour le reste, il est ok pour tout, nous montons à bord d’un bateau qui peut accueillir une douzaine de personnes. Nous avons le bateau pour nous tous seuls, ça a sûrement fait grimper le prix standard. Il fait beau et chaud, le bateau fuse sur l’eau dans ce décor amazonien, le canal nous emmène à travers la forêt. Le paysage est plat, la topographie ne fait pas travailler l’esprit mais il y a une certaine gravité dans la densité de cette forêt qui donne envie de l’explorer. Nous nous arrêtons dans un endroit où il y a trois, quatre maisons, dont la plus grosse est celle du mec qui nous a pris sur son bateau, il gagne bien sa vie celui là par rapport à ses voisins, les maisons ont étaient construites sur une petite parcelle déboisée, c’est simple, c’est naturel, c’est actuel et ça doit créer un retour aux sources. Nous repartons sur lautoroute de la jungle, notre chauffeur c’était juste arrêté pour passer vite fait chez lui. Quand le soleil se découvre de ses nuages de passage, l’eau reflète la forêt avec une précision symétrique qui a un petit coté fantastique, j’ai passé une bonne partie du trajet à capturer cet effet. Je regarde si je vois des crocodiles, obligé, mais je n’en vois pas, sur le trajet on verra des oiseaux, des espèces de vaches et des maisons traditionnelles sur pilotis. Si vous voulez voir la nature soyez avec elle et laissez la parler. Nous arrivons, direction l’hôtel, je m’attends au pire, je m’attends à trouver un hôtel qui est pire que le pire qu’on est vu jusqu’à maintenant et en fait je tombe sur un hôtel, dont la propreté, le confort et la présentation sont tout à fait à niveau. Ici, il n’y a rien, je ne sais pas d’où sort l’électricité, à cinquante mètres devant l’hôtel il y a le canal et derrière à cent mètres il y a l’atlantique. Je ne sais pas si il est possible de se déplacer autrement qu’en bateau. Nous posons nos affaires, nous cherchons l’endroit où nous mangerons ce soir et où nous déjeunerons. Ensuite nous faisons un tour du village, il n’y a qu’une rue principale, qui n’est pas une rue, c’est un chemin en terre qui a était créé par l’effet des pas des habitants. Elle est bordée de petits commerces, d’un poste de police qui laisse sceptique mais qui a un coté humoristique, d’un ou deux bars et de quelques endroits pour manger. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression qu’on avait acheté des trucs à manger dans une épicerie donc on va dire que ce soir là on a pique-niqué, il est vraiment bizarre ce mot composé. Le lendemain nous nous réveillons à l’aube, il pleut et à la vue du ciel je me dis que ça va durer. Nous avons rendez vous avec notre marin d’eau douce de la veille, il nous attend au bateau, il va nous faire découvrir les alentours, on espère voir des animaux. Nous sommes toujours seuls sur le bateau mais nous ne sommes pas seuls sur l’eau, nous croisons deux, trois bateaux qui comme nous font tourner leur moteur le moins vite possible pour faire le moins de bruit, nous scrutons les alentours, nous essayons de dénicher un animal, notre guide aperçoit un paresseux, c’est bien mais un paresseux ce n’est pas ce qui est le plus visible et en plus généralement ils sont un peu en boule donc en fait quand vous le voyez vous ne voyez pas un animal avec des membres, vous distinguez vaguement une espèce de boule grise. Notre bateau est équipé d’un toit, contrairement aux bateaux de touristes qui sont à cent mètres de nous, ceci n’est pas qu’un simple détail quand il pleut comme il est entrain de pleuvoir, nos voisins ont tous sortis les cirés pour ceux qui en avaient pour les autres la douche continue. La pluie s’intensifie nos voisins retourne au village et nous n’allons pas tarder à en faire autant. Nous retournons sur la terre ferme, cette balade ne nous a pas marqués. Plusieurs heures passés entre quatre murs s’écoulent et le temps fini par devenir plus clément en milieu d’après midi. Je sors, j’ai besoin de m’imprégner de cette ambiance qui sent le cour du temps et l’écosystème. Il pleut toujours mais c’est soft, je suis dans la rue où il y a tout les commerces, je vais plus loin qu’hier soir, le dernier commerce qui est sur ma gauche se dissipe de mon chant visuel pour laisser place à une allée terminé par une église dont la façade fait vaguement penser à une tortue. Un peu plus loin je vois plusieurs salles de classe séparées, il y a des dessins sur les murs extérieurs, ici on aime les couleurs, je passe entre les salles, je marche vingt mètres et mes pieds quitte la terre pour goûter aux souvenirs que me procure le sable. Le ciel est gris, la mer est un peu agitée mais il fait bon, je reste là à profiter de cet horizon qui ne m’a jamais lassé, son mystère me libère de mes chaînes je veux le découvrir et ça se fera sans haine. Je retourne en direction de l’hôtel puis je décide daller à l’embarcadère. La pluie à repris, il n’y a personne aux alentours, pas un bruit à part celui de la pluie, le gris a assombris le canal et les forêts tropicales. Il y a peu d’animation mais les observations sont intéressantes car inexistantes dans nos notions, ce bateau qui file sur le canal ne m’est pas banal d’autant plus entouré de forêts tropicales. Je quitte cette toile que je vois pour le première fois et je retourne à l’hôtel. Le lendemain nous partons, nous sommes sur le chemin du retour, du début à la fin je regarde ce paysage que je ne reverrais peut être jamais, nous arrivons à l’embarcadère où nous avons laissé la voiture. Personne n’a touché à la voiture, il n’y avait rien dedans mais on n’aurait pu nous la voler vu l’endroit et même pas. Nous devons retrouver le goudron, cette rencontre se fait après une bonne heure de chemin, mon père va pouvoir rouler, nous nous dirigeons en direction du sud, nous allons voir ce que donne la cote atlantique. Nous passons à hauteur de Puerto Limon, qui a le plus important ou un des plus importants ports du Costa Rica. La route commence à se dégrader, mon père se met à zigzaguer, il ne doit pas se louper car ici les nids de poule sont assez gros pour faire exploser un pneu, plier une jante et tordre le triangle de direction, j’abuse peut être mais je pense que je suis plus prés de la réalité que de l’hyperbole des marseillais. Les locaux nous double, ils conduisent mieux que mon père sur ce terrain pourtant la route c’est son terrain à l’ancien mais en occident ce n’est pas la route qui t’emmène à l’accident. Il ne faudra pas plus d’une heure sur ce champ de bataille pour que mon père se mette à avoir le rythme local, lorsqu’il double une voiture du coin il est comme un gamin. Un panneau nous indique un village sur la gauche, nous allons voir ce qu’il donne. Il y a des maisons dont le stade de vieillissement est avancé, il n’y a pas de bruit mise à part le léger souffle du vent et nous croisons quelques âmes qui marchent plus pour s’occuper que pour atteindre une idée. Je dis à mon père que je ne suis pas emballé par l’endroit, on ne sait pas si on va trouver un endroit sympa avant ce soir et surtout avant la frontière qui se rapproche. Nous repartons à l’assaut de cette route pleine de trous. Quelques dizaines de kilomètres plus loin, quelques centaines de trous plus loin, quelques milliers de coups de volant plus loin un autre panneau nous indique un village, nous sommes à cinq villages de la frontière avec le panama. Ce village n’a rien à voir avec l’autre, ici il y a de la vie, la rue principale longe la plage, elle est bordée de restaurants, de commerces, de bars et d’hôtels et les personnages ne sont pas des retraités, surfeurs et dreadlocks se sont appropriés ce coin des caraïbes. Un panneau nous indique qu’il y a un hôtel à cent mètres, la route goudronnée se finit nous devons faire les derniers mètres sur un chemin. Nous réservons la chambre et nous allons au village. Nous avons atterris dans un village à l’ambiance cliché, les surfeurs ont un look stéréotypé, leur nombre est compensé par les serviteurs de Bob Marley, les barques sur la plage sont retournées, leur carapace aux couleurs vivaces servent d’interface pour se projeter dans cette image des caraïbes que tout le monde connaît. Mon père et moi sommes des extra-terrestres, ici la norme s’habille en jaune, en vert, en noir, elle a des dreadlocks, elle fait du surf, elle peut être blonde et blanche, elle est souvent représentée par la feuille de la paix et elle vie parmi les vagues et ce qu’elles dégages. Mon père veut s’acheter un short, il entre dans un magasin, je le suit, je regarde un peu les vêtements et puis je suis attiré par la vitrine du comptoir. J’y vois un cendrier en forme de feuille de canna et plein d’autres objets qui ont tous la même égérie, celle qui a la clé de la rêverie. En même temps que je regarde les objets, j’écoute la musique qui passe dans le magasin, c’est du reggae, ce n’est pas un style dont je suis vraiment fan mais là, je demande au vendeur, ce que c’est comme musique, qui es ce qui chante et il me montre du doigt des cd qui sont dans un présentoir en carton fait main. Je prends un cd, il n’y a pas de jaquette et rien sur le cd, il fait des compiles qu’il grave sur cd et il les vend, j’espère que ça passera la douane. Je prends un cendrier, un autre truc il me semble et un cd. Mon père me montre un caleçon de bain et il me demande si ce n’est pas trop voyant, ah ces anciens qui ont évolué dans une mentalité qui poussait à ne pas se faire remarquer. Si tout le monde avait des habits de couleurs alors il faudrait s’habiller en noir et en blanc pour créer du changement. Il le prend quand même, nous repassons à l’hôtel est ensuite nous allons au restaurant. Nous regardons les endroits où l’on peut manger et l’on finit par choisir celui qui propose de la paella. Une paella ici qu’es ce que ça peut donner et bah ça peut donner une paella qui est bonne et dont la taille ne vous laisse pas sur votre faim. Pendant qu’on mangeait j’ai vu la même voiture avec le même chauffeur passer au moins cinq fois, je ne sais pas ce qu’il faisait mais en tout cas ça s’apparentait à de la surveillance et au manège d’un chauffeur de camion qui charge et décharges, qui commence et finalise la logistique de la transaction. Peut être qu’il était livreur de pizza, dans ce village qui doit compter quatre cents personnes. La paella n’est pas fini mais on est rassasiés, nous faisons un tour du village et nous rentrons. Le soleil se lève, je vais à la plage, qui est à trente mètres de la chambre et à dix de la piscine de l’hôtel. La plage commence au milieu des cocotiers, leur taille doit avoisiner les dix mètres, je fais attention de ne pas me prendre une noix de coco sur la tête et j’arrive sur la vraie plage, je vois deux traces parallèles dans le sable, elles vont jusqu’à un mec qui dort dans le sable, il s’est fait traîné jusqu’ici?, les traces parallèles dans le sable sont-elles celles de ces pieds?, c’est question sont celles que je me pose en premier, jusqu’à ce que je vois sa valise à roulettes qui est vers ces pieds. Il est arrivé trop tard pour prendre une chambre mais dormir dans le sable n’est pas désagréable alors il a fini ici. Cet endroit à cet effet, de ramener des gens plus simples et plus humbles. Ce village c’est un peu comme Palerme, il s’y passe quelque chose dans l’atmosphère. Je retourne à l’hôtel, nous faisons un dernier tour dans le village et nous reprenons notre route. Mon père veut absolument voir le volcan Poas, nous repassons le niveau de la route trouée», mon père gagne à nouveau vingt points de précision de conduite», nous passons au niveau suivant, trouvé un hôtel vers le Poas», nous arrivons dans les montagnes nous passons au niveau de difficulté 4», nous entrons dans la brume, nous passons au niveau de difficulté 6», la température est tombé de huit degrés, nous perdons 8 points de résistance», nous cherchons et la nuit commence à tomber, nous prenons 4 doses de patience et 6 de détermination», il fait nuit, nous commençons à douter puis nous voyons des habitations de la taille d’un yourte, nous tombons sur le propriétaire, il y a une habitation qui est libre, nous gagnons 4 points de dépression», qui fait baisser la tension, en pensant à ça et en l’écrivant je me dis que la médecine ne s’est que faire baisser la tension pour ce qui est des dépressions mentales. L’habitation au premier coup d’œil elle est sympa, je gagne 6 points de satisfaction», il y a une cheminée avec tout le bois qu’il faut, il y a un lit, un canapé et puis la douche qui me fait perdre 3 points de satisfaction». J’allume la cheminée car il fait froid, les bûches commencent à bien prendre et là fumée commence à bien rentrer dans l’habitation, je perds 4 points de satisfaction». La cheminée n’a pas de porte, il n’y a pas de chapeau en haut et il pleut, je pense que c’est pour ça que la fumée ne part pas, je gagne 20 points de souvenirs», j’envoie toutes les bûches dans les flammes, il est deux heures du matin et le feu commence à s’éteindre. J’ai froid et je pue la fumée, je gagne 40 points de souvenirs» et je perds 100 points de satisfaction». Il est quatre heures du matin et je commence à m’endormir, à demain. Je me lève, sacré nuit, je vais à la douche, je fais trois pas et je vois une blatte écrasé, pfffff je perds 5 points d’exigence», dans la douche je ne suis pas tout seul, une blatte était là avant moi mais elle est partie en me voyant. Je met l’eau chaude et je n’obtiens que de l’eau tiède, je gagne 2 points de nervosité», je perds points de dépressions», je perds 10 points d’exigence» et 50 de satisfaction». Nous quittons ce palace dont les points crédités et débités révèlent un souvenir durable. Nous allons au parc, nous voyons aucun hôtel sur le chemin, nous arrivons, au parking il fait beau et en haut aussi. Nous prenons un chemin pavé qui part dans la forêt, les rayons de soleil sont à la perpendiculaire, ils atteignent notre étroit chemin, leur chaleur fait évaporer la rosée du matin dans ce puit de lumière et de vapeur d’eau. Un écureuil genre tic et tac est à coté de moi, je n’arrive pas à le photographier, il n’arrête pas de bouger, peut être une prochaine fois. Nous arrivons au cratère, il est rempli d’un liquide bleu-vert duquel émane une épaisse fumée blanche d’une pureté illuminée. La terre est grise et noir sur le coté gauche et le reste de la végétation a était épargnée. Le panorama est bien sans être étonnant, ce qui m’intéresse c’est les colorants contenu dans l’eau du volcan mais je ne saurais pas ce qu’il y a dedans. J’aime bien la démesure naturelle donc là je reste sur ma faim mais c’était sympa quand même. Nous retournons à San Jose pour notre dernière nuit puis nous décollerons pour retrouver le monde réel. CIRCUITS Voyage sur-mesure au Costa Rica Dès 1580 € CIRCUITS Costa Rica - Explorateurs en herbe - 20 j Dès 910 € CIRCUITS Costa Rica - Volcans et Plages - 14 j Services voyage Vol Costa Rica pas cher Location de voiture Costa Rica Séjours Costa Rica Hôtels Costa Rica Campings Costa Rica Petites annonces Costa Rica Compagnon de voyage Costa Rica
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On ne peut apprécier la beauté de la montagne qu'en la regardant en face ; quand on est dessus on ne voit rien d'autre que ce qui est autour. "Là où il y a une volonté, il y a un chemin." Edward WHIMPER. Dimanche 6 juillet 2008 Mon idée étant de ne pas me presser pour cette GTA, je pensais faire étape ce soir à la Chapelle d'Abondance. Environ 7 heures de marche pour y arriver, il n'y avait pas lieu de s'affoler au matin du premier jour! Je quitte St Gingolph un peu avant 9heures le ciel est gris. Le chemin passe en sous bois, à proximité d'un espace de loisirs et du parcours accrobranche "cimes story"... Les premières gouttes se font entendre sur le feuillage ; j'imagine qu'il s'agit d'une petite averse passagère, mais en montant, la pluie ne se calme pas, bien au contraire! Je m'en aperçois lorsque je sors du couvert feuillu le temps de sortir ma cape du sac à dos, et je suis tout dégoulinant, sous une pluie battante! pas le moindre petit abri, le moindre auvent, ou une avancée de toit. "C'est un scandale" aurait dit un touriste rencontré sur un sentier de Pralognan un jour de pluie "ils n'ont même pas prévu des abris en cas de pluie ou de chaleur intense?" "mais non mon brave Môssieu"... J'en ris tout seul en repensant à ce moment, mais mon amusement va finir par devenir nerveux je me débat comme je peux pour enfiler ma cape tout seul et recouvrir mon sac sur le dos. Que le bonhomme se mouille, à la rigueur ce n'est pas grave, je le suis déjà, mais le sac c'est autre chose! Après avoir réussi à tout recouvrir correctement, je me remets en marche. La première bourrasque de vent fait tout voler en l'air. La cape ou poncho, c'est bien à condition qu'il n'y ait pas de vent, autrement on se mouille quand même, et on ne voit pas où on met les pieds tous les porteurs de poncho connaissent "l'effet robe Marilyn" s'envolant sur une bouche d'aération... De plus, le mien que je traîne partout depuis près de 30 ans, a vraiment besoin d'être raccroché au clou. Pendant ce temps, je marche... et la pluie s'arrête! que fais-je? je l'enlève, je le garde? en tous cas je sue! Je l'enlève, et le range plié ou plutôt roulé en boule tout mouillé dans la poche sur le sac. Je me sens soudain plus léger. Pas longtemps! quelques centaines de mètres plus loin, il re-pleut. Aux chalets de la Planche, j'espérais trouver un abri, mais non. je dois remettre tant bien que mal cette cape, mais çà dégouline partout je n'ose imaginer l'intérieur du sac à dos, s'il est pareil que l'intérieur des chaussures! Il y a de la boue partout, et le sentier se confond avec un torrent. Aux chalets de Neuteu, il n'y a personne ; je comprends ces gens qui ont mieux à faire que passer un dimanche de pluie à Neuteu! Un peu plus haut, le petit lac à contourner, et une dernière ligne presque droite mène au col de Bise. Entre Novel et la Planche Le lac juste avant le col de Bise Ce n'est pas une caresse ou une bise qui m'effleure, mais une claque en pleine figure un vent violent souffle. La cape ne sert plus à rien, s'envole, et comme je le disais je ne vois plus où je mets les pieds, ce qui est plutôt gênant dans une pente ravinée, glissante, et boueuse. "Le vent hurle il a sûrement quelque chose d'important à nous dire". Enfin j'arrive aux chalets de Bise, il est un peu plus de 13h30... Je suis trempé, les pieds dans les chaussures sont comme dans des bassines d'eau! Je n'ai plus envie de continuer jusqu'à la Chapelle d'Abondance encore trois heures comme çà, et il me faudra deux jours pour sécher!! Le refuge est plein! on s'en doute... mais à cette heure là beaucoup de gens ont laissé leur voiture sur le parking à cent mètres, et ont envahi les tables pour déjeuner... Des randonneurs tous aussi mouillés les uns que les autres, arrivent tout au long de l'après midi. Dire que ce refuge est sommaire, est un euphémisme! L'eau est à l'abreuvoir à l'extérieur, ainsi qu'un seul WC à 50 mètres. Très pratique lorsqu'il pleut, et que chacun attend son tour! "Le clou", si je puis dire, c'est les trois pitons vissés dans le plafond au dessus du poêle à bois et sur lesquels, avec des cintres en fil de fer, chacun suspend ses fringues trempées, et comme il n'y a pas assez de place tout autour de la seule source de chaleur du refuge, nous sommes une soixantaine à étaler nos petites affaires un peu partout dans le dortoir. Ca commence à sentir bon le refuge! On peut se demander pourquoi après avoir dépensé des fortunes pour réhabiliter des refuges de montagne, avec des travaux interminables, le CAF n'envisage pas d'améliorer l'habitat de ce refuge situé au bout d'une route et d'un parking! J'y ai fait étape en hiver, c'est encore pire! Il est évidemment non gardé, les toilettes sont fermées, et l'eau est dans le torrent... quand ce n'est pas de la glace! Je trouverai cela normal, si tous les refuges étaient pareils, mais qu'on en transforme certains en trois étoiles, sous prétexte qu'ils sont situés dans des massifs hyper fréquentés, et qu'on laisse pourrir les autres, je ne suis pas d'accord! Je suis membre du CAF depuis 1980, et je paie ma cotisation j'ai le droit de dire ce que je pense! CQFD. Extrait du mail envoyé au CAF Léman Nous sommes plusieurs à réussir à nous procurer des journaux, pour bourrer nos chaussures. Une cinquantaine de paires de godasses ne sècheront pas pendant la nuit autour du faiblard poêle à bois... Enfin, comme dirait quelqu'un, çà fait partie de la rando, de la montagne, et ne nous empêche pas de manger potage, polenta, saucisse, gâteau chocolat... de dormir, et de ronfler pour certains... Le refuge de Bise et le Pas de la Bosse. "Quand le sage montre du doigt le ciel, l'imbécile regarde le doigt". Proverbe chinois. Lundi 7 juillet 2008 Il a plu une grande partie de la nuit!Nous sommes une poignée à oser sortir de nos couvertures à 6 heures et demie, mais pourquoi faire si tôt?On n'en sait rien!Le ciel est gris, le plafond de nuages est bas, le poêle à bois est froid, et les chaussures sont aussi mouillées qu'hier le petit déjeuner, je pars à 8h 20 en suivant un groupe de quatre sentier est boueux, glissant, avec des traces se perdant au milieu d'une importante végétation, et en finissant dans une forêt de pins et sur la route. Nous parvenons en moins de trois heures à la Chapelle d'Abondance. Je décide de m'arrêter là, alors que les quatre randonneurs continuent plus insolent rayon de soleil apparaît ; j'aurais pu continuer aussi, mais avec les chaussures encore trempées des cinq heures sous la pluie hier, et les affaires mouillées dans le sac, je trouve plus sage d'aller tout droit au gîte d'étape pour pouvoir tout étaler à l'air, et exposer mes chaussures face au soleil, se montrant généreux au fil des l'après midi, arrive un couple anglais qui était à Bise hier dîner nous avons droit à un menu pas très original pour la haute Savoie couscous!Peut mieux faire...La grande satisfaction du jour, en dépit de nouveaux nuages venus assombrir le ciel dans la soirée tout a séché!La Chapelle d'Abondance " Nous méritons toutes nos rencontres ; elles sont accordées à notre destin, et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer." François MAURIAC Mardi 8 juillet 2008 Le ciel est gris, mais il ne pleut quitte La Chapelle d'Abondance à 8h20 par un bout de route, et en bifurquant à droite sur un chemin contournant une prairie, et passant en sous bois après avoir traversé la Dranse, torrent bouillonnant, et l'imposante cascade des montée est rude, mais le sentier a été nettement arrangé depuis la dernière fois il aura fallu une bonne dizaine d'années pour débarrasser les troncs, les arbres, et branchages au sol, qui transformaient cette montée en parcours du combattant! Je rencontre un groupe de randonneurs suisses en pleine pause!Une fois passé le chalet des "Crottes", le sentier se perd dans la boue et les traces de troupeaux. Il faut aller en direction du chalet de la Torrens en pataugeant un peu. Le chien m'accueille en ronchonnant, ce qui fait sortir son "Vous allez loin"?- "Bassachaux" - "Ah! devrait pas pleuvoir aujourd'hui".Voila une bonne nouvelle! La montée continue au milieu des pâturages et des hautes herbes ; des traces partent un peu dans tous les sens, mais il suffit d'avoir en vue le col des Mattes, et toujours ce petit névé qui stagne là chaque fois que je passe ici en au col et sur ce plateau, je ne m'attarde pas le vent est glacial. La descente de l'autre côté est plus abritée. Un chemin remonte à la ferme de l'Etrye, puis continue par des lacets avant d'entamer une pente douce, à travers bois jusqu'au chalet de l'Enlevay. au col des Mattes Cette partie est très agréable parmi les rhododendrons et les dernier petit raidillon, et me voila arrivé au col de Bassachaux. Il est à peine 13h30. Je retrouve les quatre randonneurs d'hier faisant une pause avant de continuer plus patrons du gîte, Mr et Mme CREPY ne sont pas là, mais je connais déjà le gérant remplaçant depuis quelques l'après midi arrivent trois randonneurs à l'accent du sud ouest Etienne, sa fille Emilie, et leur ami Jean-Luc Un peu plus tard, un couple de randonneurs que j'avais aperçu dans la foule du refuge de Bise avant hier... Nous sommes six à table le soir à nous partager l'excellent potage, tagliatelles rôti de porc, fromage, et salade de fruits. Au cours des discussions qui animent cette soirée, sur nos randonnées, nos cheminements montagneux, nos expériences, le mot fatidique de "Compostelle" a été prononcé ; par qui? je ne sais plus. Dans un groupe de six ou huit marcheurs se rencontrant par hasard, il y en a toujours deux ou trois ayant fait ce pèlerinage ou cette randonnée, on l'appelle comme on veut.Ce soir, dans ce gîte du col de Bassachaux à 1800 mètres, cette rencontre n'échappe pas à la règle. Nous sommes deux ou trois à avoir fait ce chemin, et chose extraordinaire, dans le couple présent, le mari est écrivain. Hasard? je ne sais pas! en tous cas je n'imaginais jamais rencontré ici l'auteur du livre "Le chemin oublié de Compostelle", que j'ai acheté à Conques dans l'Aveyron, il y a un mois presque jour pour jour !Tout cela est curieux, et même troublant. " On ne peut comprendre l'autre, qu'en marchant deux kilomètres dans ses mocassins". Proverbe Indien. mercredi 9 juillet 2008 C'est le premier jour où le ciel est parfaitement bleu...Je pars après le petit déjeuner, par le large chemin qui remonte doucement en direction de la Suisse. Partis bien avant moi, je retrouve juste avant le col frontière de Chésery, Jean- Luc qui peine déjà de bon matin ; Etienne et sa fille sont largement devant!Je retrouve au passage le groupe de randonneurs suisses d'hier, prêts à partir du refuge de Chesery. Nous contournons le lac Vert pour atteindre le col "des Portes de l'hiver". En contre-bas, les Crosets, qui n'étaient qu'un hameau où j'avais fait étape lors de ma première GTA, s'étend chaque année un peu plus! Il est vrai que nous sommes sur le domaine "des Portes du soleil". Douze stations sont reliées d'Avoriaz, à Val d'Illiez en Suisse en passant par Chatel, Montriond, les Gets, etc... Le plus intéressant est en face de nous les Dents Blanches et les Dents du Midi, se découpent dans le ciel chemin presque plat, passe devant plusieurs chalets d'alpage. J'aime bien faire une petite pause dans l'une de ces fermes, et déguster un bout de sérac fromage d'origine suisse, en contemplant "les Dents" et en essayant de reconnaître leurs grandes voies. Les Dents Blanches La montée au col de Coux est lente et régulière, agrémentée par les rhododendrons en fleurs. La cabane de douane est toujours là, et deux douaniers suisses débonnaires semblent être venus pour s'oxygéner. Jean-Luc arrive tranquille, mais avec l'accent Biterrois "Hé, je fais pas un marathon, moi"... Les quatre randonneurs que je croise tous les jours depuis avant hier, font une pause aussi! Ils vont à Samoëns comme moi ; nous décidons de dîner ensemble ce col de la Golèse est bien visible en face. Il faut descendre par des prairies, et la forêt de sapins, ensuite traverser un torrent, et remonter dans les pâturages jusqu'au col. Autrefois important lieu de passage d'oiseaux migrateurs, je crois qu'aujourd'hui les seuls oiseaux rares à passer doivent être les randonneurs! Au jardin botanique de Samoëns le Lac Vert et le refuge de Chésery. Montée au col de Coux. Le col de la Golèse, et au loin les Aravis. Pénible et longue descente sur le chemin caillouteux, avant d'atteindre la route presque mille mètres!Il est temps d'arriver sur la place de Samoëns, et son tilleul plus de cinq fois centenaire je commençais à avoir une douleur sous la plante des soir je retrouve comme prévu, les quatre randonneurs ou plutôt un randonneur et trois randonneuses dans un resto sympa aux menus à Etienne, Emilie, et Jean-Luc, courageux... ils ont continué jusqu'à Salvagny. " Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles, mais par manque d'émerveillements". CHESTERTON. jeudi 10 juillet 2008 Je quitte Samoëns à 7 heures et demie par une nouvelle belle avoir longé le Giffre grossi par les pluies, une passerelle mène sur l'autre rive, dans un sous bois. De là, il faut franchir les énormes roches des gorges des Tines à l'aide de deux échelles métalliques. L'une d'elle a été réparée dernièrement. Autrefois, le Giffre passait dans ces remontée en sous bois, avant d'aborder la descente en zigzag au hameau du Fay, et traverser une prairie. Le Fay et la Pointe de Sales au fond Une petite route remonte à Salvagny, et continue en direction d'une scierie. Plusieurs raccourcis évitent le bitume, et je parviens à la première grande cascade le Rouget. Deux énormes chutes d'eau éclaboussent la route. Un peu plus haut, le parking, complet à 10 heures du matin, et des voitures garées n'importe comment le long de la route qui n'est pas large! Des dizaines de randonneurs montent et suent en plein soleil, mais le sentier fleuri est très suis toujours émerveillé en arrivant au collet d'Anterne de découvrir ce panorama ; après cette rude montée, les vallonnements d'Anterne s'étalent chargés de fleurs multicolores. La Pointe de Sales se dresse à droite, et dans son prolongement, la face verticale des Fiz, et ses voies d'escalade. Des ruisseaux coulent et des poches d'eau se sont créées sur ce terrain marécageux et verdoyant. Le sommet du Mont Blanc occupe le fond de l'espace. La description serait incomplète si je ne citais pas les Aiguilles rouges toutes proches et plus à l'est, le Buet. Arrivé au Collet d'Anterne le plateau d'Anterne le lac d'Anterne Dans les gorges des Tines La Cascade du Rouget J'arrive aux chalets d'Anterne et son refuge. Il est midi et demi la faim me tiraille... je me laisse tenter par une omelette jambon avant de repartir! les chalets d'Anterne Le sentier schisteux grimpe en lacets sur une butte, et redescend au magnifique lac d'Anterne. Encore une petite montée, et un névé à traverser pour être au col d'Anterne. Toute la chaîne du Mont Blanc est là superbe! le lac d'Anterne et la face des Fiz au col d'Anterne, sur fond de Mont Blanc. En moins d'une demi heure j'arrive au refuge de Moëde un peu plus Emilie, et Jean-Luc sont ici aussi. Coucher de soleil sur le Mont Blanc vu de Villy Excellent dîner Potage, Diots, Polenta, fromage, mousse au chocolat maison...Le refuge est complet!Je vais faire un tour, pour voir le coucher de soleil sur le Mont Blanc. "Dès qu'on met son sac à dos, et que la chaussure bute sur les cailloux, l'esprit se désintéresse des dernières nouvelles." Régis Debrayvendredi 11 juillet 2008Le grand beau temps, c'était trop beau pour que çà dure plus de deux jours!Ce matin, les nuages vont très vite. La descente est très mouillée par les chalets de Moëde le sentier se perd dans les traces de troupeaux. Il faut patauger dans la boue et le terrain marécageux! Les premières gouttes de pluie arrivent lorsque je passe près du Pont d'Arlevé, sur le torrent la Diosaz. Maintenant il faut remonter par le sentier très agréablement fleuri les rhododendrons à profusion. Ce paysage est splendide par beau temps, mais pour l'heure je dois ranger mon appareil photos dans mon sac et tenter de remettre ma cape. Je rattrape Jean-Luc, nullement inquiet par la pluie, les éclairs, et les grondements qui se rapprochent! Etienne et Emilie sont beaucoup plus haut. Ils sont partis tous les trois à 6 heures, presque une heure avant montée est pénible sous la pluie, et dans le vent!Un dernier raidillon dans un couloir d'éboulis et de neige, nous mène au col du Brévent en face tout est dans les nuages! La chaîne du Mont Blanc, magnifique hier, dans un ciel lumineux, est ce matin invisible et cachée. Nous ne nous attardons pas, il n'y a rien à voir, et les grosses gouttes glaciales nous frappent en pleine figure. Montée au Brévent Les glaciers des Bossons et Taconnaz, en net recul... Les Fiz et chalets d'Anterne, après le pont d'Arlevé. Le sentier encombré par deux ou trois gros névés, contourne le sommet du Brévent, les éboulis à grimper, et les échelles à franchir. Fort heureusement, l'orage s'est éloigné ; je n'étais pas très rassuré à l'idée de tout ces passages avec la foudre qui claquait peu de temps même enlevé ma cape, de crainte de marcher dessus et risquer une chute dans ces franchissements! Une piste encore enneigée mène au Brévent tout est désert, le téléphérique ne fonctionne pas, le restaurant est fermé, et la buvette sur la terrasse barricadée! Nous entamons la longue descente ; l'une des plus longues et plus pénible de ce GR 5. Du Brévent aux Houches, plus de 1500 mètres... Avec le beau temps, c'est très agréable vue constante sur le Mont Blanc, les grands glaciers des Bossons, de Taconnaz, toutes les Aiguilles de Chamonix très découpées. Aujourd'hui il vaut mieux regarder où l'on met les pieds plutôt que regarder en l'air. La pluie revient, il faut se recouvrir! Le sentier passe au milieu de rhododendrons. Il y a quelques passages raides dans des rochers. Des éclaircies se montrent au milieu de nuages s'entrouvrent des coins de ciel bleu, et le soleil parvient à percer par endroits! Les bruits de la vallée se font entendre en arrivant au Merlet, son restaurant et sa réserve d'animaux. Avec la route et le parking à proximité, l'endroit est envahi de touristes. Il est 13 heures, Etienne, Emilie, et moi nous attendons une bonne demi heure Jean-Luc qui finit par arriver tranquillement! Il faut une bonne heure pour continuer la descente en passant par la statue du Christ Roi, rejoindre la gare des Houches, et remonter au centre du village. Premier bistrot, nous nous arrêtons casser la croûte, et attendre J-L... Eux restent aux Houches ; moi j'ai décidé d'aller plus loin. Je traverse tout ce village en longueur, pour reprendre le sentier montant au col de Voza, à travers bois et prairie. Les éclaircies n'auront pas duré il se met à pleuvoir très fort! J'arrive à mettre ma cape tout seul... En moins de deux heures je suis au Prarion, sommet à 1850 mètres dominant toute la vallée, des Houches à Argentière. En face les aiguilles de Bionnassay et du Goûter. Le reste est enveloppé dans le brouillard et les nuages. A l'hôtel du Prarion il y a chambres et dortoir. Je suis tout seul! pas un randonneur sur cet hors GR, et encore moins de touriste dans cet endroit isolé avec ce temps ! J'ai de la place pour faire sécher tout ce qui est mouillé. Le Prarion et les Aiguilles de Chamonix Est-ce le fait que je sois seul? Je suis traité royalement, et tout le monde s'inquiète sur ce que je fait, d'où je viens, et où je vais. Le dîner est excellent Potage, saumon riz, haricots verts, fromage, tarte. Vers 21 heures, l'orage provoque une coupure de courant, et il n'y a plus d'électricité jusqu'au lendemain matin mais je n'avais plus rien à faire que dormir. " Il n'y a pas de chemin, il faut marcher. C'est en marchant que se fait le chemin." ST JEAN DE LA CROIX Samedi 12 juillet 2008 Il a plu toute la nuit, et la chaîne du Mont Blanc est dans la petit déjeuner est voulais faire une étape hors GR, pour changer de ce Val Montjoie, qui n'a de "joie"que le nom. Mon idée était de passer par le col du Tricot, et les chalets de Miage pour rejoindre, au delà du Truc, la combe d'Armancette qui doit être très fleurie en ce moment, et faire étape au refuge de Tré la Tête. Descente vers le col de Voza Les éclaircies sont belles, il ne devrait pas pleuvoir pour le moment!Direction Le Cugnon, à la sortie des Contamines le sentier monte en zigzags dans la forêt et les prairies en fleurs. De l'autre côté de la vallée, le Mont Joly tout verdoyant. Refuge de Tré la Tête Vu le temps, je n'ai pas envie de passer par le col du TricotJe quitte le Prarion à 8 heures avec une pluie fine. En vingt minutes je suis descendu au col de Voza, et je continue par le chemin serpentant au milieu des prés jusqu'au village de Bionnassay, où rien ne semble sentier traverse des torrents bouillonnants et passe par les hameaux du Champel et aux Contamines vers 11 heures, je fais une pause sur la place, profitant d'une éclaircie comme d'autres randonneurs, nous étalons nos capes trempées sur les bancs. Quelques achats à la supérette, et je m'installe pour casse-croûter. A midi et demi je décide de repartir, mais avant, un coup de fil au refuge de Tré la Tête me rassure...Laitues des alpes, le long du sentierJ'arrive au refuge de Tré la Tête un peu avant 15 fréquenté par des alpinistes, c'est surtout un point de départ pour les sommets environnants Aiguille de Tré la Tête, et de la Bérangère, refuge des Conscrits. Le glacier tout proche est aussi une base d' soir, il y a plusieurs groupes d'alpinistes allemands et français avec leur guide, mais le refuge n'est pas complet. Dans la soirée, le ciel se noircit à nouveau, et l'orage se déchaîne, illuminant le ciel de tout ses feux!Au dîner Potage, sauté de veau, pâtes, fromage, gâteau. " Tâche de vivre avec les 3 arbres qui sont en face de chez toi, comme si c'était une forêt." Etty HILLESUM dimanche 13 juillet 2008Il pleut, il pleut encore, et à torrent!Nous sommes tous dans le petit réfectoire, seul endroit où il fait à peu près bon le dortoir est frisquet, et dehors la température est tout juste de quelques degrés!Les groupes d'alpinistes qui avaient prévu une course sur le secteur, ou de l'initiation sur le glacier, renoncent à leurs projets. La plupart redescendent dans la vallée, sans doute pour aller dormir! Il est 10 heures et demie lorsque je me décide aussi à partir, autrement il sera trop tard, et malgré ce temps pourri et l'heure avancée, j'espère aller jusqu'au refuge de la Croix du Bonhomme. La descente par ce sentier est très glissante, boueuse. La pluie dégouline partout je ne sais plus si je suis sur un chemin ou dans des torrents...Je passe par les chalets de la Laya, et je contourne une prairie. Après avoir traversé le torrent sur une passerelle, je remonte pour retrouver le chemin et arriver au refuge de la Balme deux heures après mon départ. La petite salle est bondée, mais beaucoup osent sortir en voyant que la pluie s'est un peu calmée!J'ai besoin de quelque chose de chaud un grand café et une tartelette aux myrtilles. Une demi heure plus tard je repars. Il ne pleut presque plus, mais les nuages sont très bas, le brouillard cache le paysage, et il faut souvent patauger dans l'eau. Après le Tumulus des Dames Anglaises, le terrain est presque plat. De nombreux randonneurs ont profité de cette accalmie pour quitter le montée au col du Bonhomme est beaucoup plus scabreuse attention aux glissades...Le col du Bonhomme est dans la brume, et dans la cabane des randonneurs cassent la croûte. le col du Bonhomme Nous repartons le sentier grimpe dans des rochers, et des éboulis, avec deux ou trois petits névés, une cascade à traverser. Le refuge de la Croix du Bonhomme est invisible, il faut être à vingt mètres pour le voir! Il est à peine 15 h 30. J'ai besoin de me réchauffer une bonne soupe de légumes fait le plus grand bien, et je sais qu'ici en plus, elle est soir c'est pratiquement complet... le mauvais temps fait stopper tout le monde beaucoup plus tôt que prévu. A force de faire des étapes aussi courtes tous les jours, je me demande si je serai à Nice en juillet, en août, ou plus plupart des randonneurs font le TMB ; certains, des portions de GR 5. Des dizaines de paires de chaussures sont autour du poêle, et des vêtements en tous genres suspendus au-dessus. Enfin, question ambiance je ne regrette rien, en dehors du repas simple mais copieux Potage, bœuf bourguignon, Polenta, fromage, gâteau, nous avons droit après à un concert improvisé de guitares, flûte et trompette, par le gardien, le cuistot, et serveurs, à l'occasion de l'anniversaire d'un randonneur. " La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi." A. EINSTEIN .lundi 14 juillet 2008Je ne sais pourtant pas tout, mais rien ne veut fonctionner comme je l'avais imaginé. Ce matin au réveil, nous avons la surprise de constater que tout est blanc dehors! Il y a dix centimètres de neige, il tombe encore des flocons, et on ne voit rien à dix mètres... Le scénario est pire qu'hier après le petit déj, on est tous là à se regarder, comme si chacun attendait que l'autre prenne son sac et parte dans le brouillard et dans la neige! Que faire? on ne voit même pas le sentier qui court sur la crête des Gittes... et personne n'a l'intention de passer par là. Ceux qui font le TMB n'ont que la solution de descendre aux Chapieux, et moi même je vais opter pour cette solution je verrai bien, après! Je n'ai pas envie de jouer les "aventuriers" seul sur cette crête dans la neige et le brouillard, et je n'ai pas plus envie d'attendre ici le soleil!Il est presque 10 heures du matin, nous sommes quatre ou cinq à partir. L'équipement hivernal n'était pas prévu pour faire cette GTA en ce mois de juillet..Le sentier est recouvert de neige, et les marques de balisage invisibles. Nous arrivons à suivre quelques vagues traces en faisant attention aux glissades toujours des chalets de Plan Vararo l'heure du berger? Le refuge de la Croix du Bonhomme Il faut arriver près des chalets de Plan Vararo à 2000 mètres pour que la neige disparaisse, et voir de la verdure ; mais ici il pleut!Ce n'est pas du tout le GR, ni le chemin que j'aurai dû emprunter, et je ne sais même pas pourquoi je vais dans cette direction... J'ai même envie de m'arrêter là en bas, de rentrer chez moi, et revenir faire cette GTA une autre année!J'ai du mal à réaliser que je suis celui qui pense tout çà. C'est mon neuvième jour de marche, le sixième jour de temps pourri, et j'ai passé le col du Bonhomme seulement hier! Des randonneurs ont leur voiture aux Chapieux, et me propose de m'emmener à Bourg St temps normal, je n'aurai jamais accepté cette proposition, mais là je suis fatigué ; pas physiquement, mais moralement, et chaque jour je suis trempé et les chaussures ne sèchent pas pendant la nuit. En vingt minutes de route nous sommes au centre de Bourg St Maurice en fête, ce 14 ne me reste plus qu'à trouver un hôtel, et déballer mes une laverie ouverte tous les jours, je porte le contenu de mon sac à dos, que j'enfourne dans une machine à laver, et que je mets ensuite dans un sèche linge. Je commence à me sentir mieux! mon linge est propre, sec et sent bon. Je me dis qu'un grand pas a été franchi par rapport à ces jours ci. Ca me satisfait d'autant plus que de larges éclaircies arrivent dans l'après midi, et je peux mettre mes chaussures à la fenêtre au soleil. Le 7e BCA de Bourg St Maurice ne sera pas sauvé ! La météo est optimiste pour les jours à venir. On n'y croyait plus! " Ce qui sauve, c'est de faire un pas." Antoine De St EXUPERY mardi 15 juillet effet le ciel est bleu, le soleil est bien là. Sur les conseils de la patronne de l'hôtel, je prends une piste cyclable le long de l'Isère jusqu'au village de Landry où je retrouve le GR 5 lâchement abandonné hier! Le sentier coupe plusieurs lacets de route et parvient à Peisey-Nancroix en tout début d'après midi. Je m'arrête ici volontairement ce village est incontournable pour moi c'est ici à 16ans que j'ai eu mes premières expériences alpines, tout comme Champagny, et Pralognan, qui me donna de grandes émotions! Je ne peux pas passer dans ces lieux sans y faire étape, et revoir à Peisey le jardin de l'église où nous avions campé, ainsi que Nancroix à trois kilomètres. La pyramide de l'Aliet et Bellecôte Cette fois ci encore, je vais à l'hôtel des trois stations que je connais de longue date... Peisey-Nancroix est assez bien préservé, et à l'écart de l'urbanisation galopante des alentours et de la grande mode du "tout relié ensemble" Vallandry, Plan Peisey avec Montchavin La Plagne, et les Arcs. Une petite promenade, ou plutôt petit pèlerinage à Notre Dame des Vernettes chapelle baroque du XVIIIe siècle à 1816 mètres, entourée de mélèzes et d'épicéas, dans un décor grandiose accessible à pied, et face au sommet de Bellecôte. L'Eglise de Peisey Notre dame des Vernettes Il fait beau ; tout est beau, et je suis heureux d'être ici. " Avant de faire le tour du monde, si nous faisions le tour de nous mêmes?" DIDEROT mercredi 16 juillet 2008 Grand beau veux aller le plus loin possible ; je pars avant 8 heure plus tard je passe devant le refuge de Rosuel, l'une des portes du Parc National de la Vanoise. Le sentier grimpe parmi des ruisseaux, des fleurs, et des mélèzes. J'atteins le plan de la Plagne, vaste plateau verdoyant, où des vaches ruminent en toute quiétude! Après les chalets d'alpage, la montée continue sur un promontoire d'où l'on domine le lac de la Plagne. Un peu plus loin, le plan de la Grasse, où le sentier se faufile à plat dans les prairies. Les sifflements des marmottes sont les seuls bruits dans ce décor. A gauche, le Dôme des Platières, premier contrefort sur l'arête sud du Mont Pourri. Dans la montée après Rosuel le lac de Grattaleu Plus haut, je passe au lac de Grattaleu, et en quelques minutes j'arrive au refuge du Palet. Il est midi vingt ; j'ai bien avancé, et je m'accorde une pause "omelette et tarte myrtille café" pendant une bonne demi heure! Légère remontée au col du Palet, pour entrevoir les premiers pylônes, télésièges, et autres canons à neige...Un sentier balisé fait un détour inutile! je préfère suivre la piste de ski maintes fois empruntée l'hiver, et en coupant à travers la pente j'arrive direct devant le départ du funiculaire de la Grande Motte. Cela permet d'éviter Tignes, et de contourner Val Claret où je n'ai rien à y faire. Toutes les stations de ski en été, pour moi c'est "berk... et bof...." D'autant qu'ici, c'est l'époque des travaux camions, bennes, bruits, nuisances, etc... Des camions roulent sur une piste dans des nuages de poussières. Les appartements en face ont les fenêtres grandes ouvertes! Le GR 55 passe sous le télésiège du Bollin, et ensuite contourne à droite au bas du col de Fresse. Un peu plus de calme, de silence et de nature. Derrière moi, le Mont Pourri, et le Mont Blanc au loin. le Mont Pourri, et le Mont Blanc le col de la Leisse et la Grande Motte La montée est lente dans les pierriers et les quelques névés à franchir avant le col de la Leisse à 2760 m, l'un des plus hauts cols sur le GR 5 entre la Grande Motte et les aiguilles du Génépy, et du Grand Pré. Il y a quelques randonneurs et certains vont aussi au refuge de la Leisse. Le sentier descend dans des pierriers, et éboulis. Il faut contourner le très beau lac des Nettes, traverser un torrent et longer le Plan des Nettes, au bout duquel le sentier mène en quelques minutes au refuge. Il est à peine 17 heures. le Plan des Nettes C'est ma première grande étape, j'ai enfin la sensation d'avoir fait une bonne journée, mais le temps s'y prête!Moyennant deux euros, on peut prendre une douche chaude ; voila qui est bien!Le refuge est presque complet, et il y en a qui bivouaquent dîner potage, rôti de porc purée, fromage, est festive on fête un anniversaire ici aussi... gâteau, bougies, accordéon, et chansons. Ambiance au refuge "Les mauvaises herbes sont des plantes dont on n'a pas encore découvert les vertus." Ralph EMERSON jeudi 17 juillet 2008 Le ciel est bleu de bonne heure, mais les nuages arrivent vite avec le vent froid, et les températures ont quitte le refuge de la Leisse à 8 heures par ce vallon verdoyant magnifique. Après avoir traversé le torrent, le sentier continue par de nombreux pierriers. le vallon de la Leisse Les pentes de neige avalancheuses de la Grande Casse descendent jusque dans les étroites gorges non loin du Pont de GR remonte parmi les rhododendrons en fleurs, passe devant la stèle à la mémoire de chasseurs alpins, et grimpe sur un névé que l'on peut éviter, pour atteindre un ancien blockhaus. Silène acaule Le chemin continue par des pierriers et plusieurs torrents à traverser jusqu'à un premier lac. Un peu plus haut le lac rond, et le col de la Vanoise avec le refuge au pied de la célèbre aiguille de la Vanoise, et face au glacier des Grands couloirs de la Grande fais une petite pause il n'est pas 11 heures, et je décide de passer par le lac des assiettes au lieu de continuer par le GR et le lac des vaches. Refuge de la Leisse le torrent de la Leisse près d'Entre deux Eaux. Arnica Le lac des assiettes est à sec! Le sentier est par endroits difficile, et scabreux dans les nombreux pierriers et traverse le cirque de l'Arcelin, et par le chemin forestier j'arrive à la très importante cascade de la Fraîche, où un groupe s'entraîne à l'escalade sur les parois suis à Pralognan à 14 h 30, un lieu pour moi incontournable, mais qui a perdu de sa magie au fil des ans. Pralognan la Vanoise Cascade de la Fraîche A l'autre bout du village, l'hôtel la Vallée Blanche a des chambres libres et tarifs raisonnables c'est mon étape du jour. Dîner tarte savoyarde, saucisses crozets, glace. " Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles, mais par manque d'émerveillements". 18 juillet 2008Ce matin aussi les nuages arrivent vite! Départ vers les 8 heures de Pralognan par la petite route, et chemin jusqu'au hameau des Prioux, puis le parking du Pont de la sentier grimpe d'abord fortement avant de poursuivre tranquillement dans les alpages à proximité de la ferme du aussi les fortes pluies font déborder les torrents. Le ciel est très couvert et les randonneurs peu nombreux. Le refuge de Péclet Polset est en vue à droite ; après un raidillon je m'y arrête faire ma pause. Il est presque midi, et il ne fait pas très chaud une bonne soupe de légumes et croûtons de pain me fait le plus grand bien. Le roc de la Valette vu des Prioux Le soleil arrive à percer quelques nuages, au moment où je repars!Il y a des montées entrecoupées de replats d'éboulis et de pierriers jalonnés de cairns ; avec la grisaille du ciel, le paysage devient lunaire. Plusieurs névés mènent à la dernière pente de schistes pour parvenir au col de Chavière. Un écriteau indique 2796 mètres... Ce col se serait il effondré? Après avoir été considéré longtemps et à tort, comme le plus haut col franchi par un GR, parce qu'il dépassait d'un petit mètre les 2800, voila que maintenant il est rabaissé à la taille modeste d'un autre col mesures d'altitude ne seraient pas une science exacte? Cinq mètres d'écart me paraissent beaucoup! Descente du col de Chavière Le lac de la Partie et l'Aiguille Doran Cela n'a aucune importance pour le randonneur. Il suffirait de suivre la crête quelques mètres et dire "J'ai franchi le point le plus haut du GR 55"... et alors?Alors, rien... Un gars est au col à admirer un paysage que l'on ne voit pas tout est bouché par les nuages, et en plus il fait froid! Un grand névé est toujours là dans la descente de ce col. La neige est bonne et permet de planter les talons dans la pente, sans grandes enjambées mais en faisant une légère flexion des genoux. Le sentier devient caillouteux, puis verdoyant dans les pâturages, avec le lac de la Partie un peu sur la gauche. Cascade St Bernard et pâturages avant d'arriver à Polset Il est 16 heures, je m'arrête là. Un chalet en pierres et lauzes, c'est mieux qu'un hôtel à Modane! De toutes façons, je n'ai réservé nulle part! Vue sur le Mont Thabor Je continue par les alpages, et une forte descente conduit à la "source du vin", mais il ne coule que de l'eau, ce qui n'est pas mal quand la gourde est vide! Le paysage pierreux et lunaire a disparu avec la perte d'altitude, maintenant je traverse une forêt de mélèzes, et le chemin est bordé de fleurs. J'entrevois le hameau de Polset, et un peu plus bas une pancarte "gîte chez les bergers"... "Chez les bergers" hameau de Polset Je suis accueilli par la fermière, ou bergère, selon le cas ; ici c'est une ferme d'estive. Le couple de bergers nîmois vient chaque été depuis deux ans avec enfants, et bien sûr moutons, brebis, chèvres, poules, cochons, et un âne! Il est proposé des goûters l'après midi, et de nombreux touristes viennent pour çà, en voiture presque jusqu'ici. J'arrive bien j'avais juste une petite faim. Echantillon de fromages, une part de tarte, un verre de vin, à l'extérieur sur une table agrémentée d'un bouquet de fleurs des champs. Autour de Polset Le goûter de 4 heures! Le merveilleux se cache souvent dans ce qui est le plus simple. Un dortoir de 19 places où je suis seul, une douche chaude, et un bon dîner salade, côtelettes d'agneau maison, pommes sautées, fromage. Bouquet chez les bergers. "Dès qu'on met son sac à dos, et que la chaussure bute sur les cailloux, l'esprit se désintéresse des dernières nouvelles." Régis BEBRAY samedi 19 juillet 2008Les bergers sont levés tôt, moi aussi. Il fait beau, et j'ai l'intention de faire une grande étape! Je pars à 7 heures un quart après le petit déjeuner. Le sentier est plutôt caillouteux dans cette forêt de sapins, et j'arrive à Modane à 8 heures 45, pour prendre un café à la terrasse ensoleillée d'un bar, mais surtout pour faire quelques provisions, et aussi passer un coup de fil dans un gîte à Névache, où j'espère être ce soir "mais faudra pas traîner!" A 9h10 je traverse Modane, et Fourneaux, pour prendre à gauche la petite ruelle à côté de l'église, et trouver le sentier sous le viaduc qui grimpe raide en zigzags, et se confond souvent avec d'autres traces. Les balisages sont peu nombreux, et j'ai l'impression de perdre le fil en voyant plutôt des flèches jaunes on est sur le GR ou pas? Ce n'est pas la première fois que je passe par là, et je sais qu'il y a toujours eu des problèmes d'orientation dans cette immense forêt. A une intersection, d'un côté Le Charmaix, et de l'autre le balisage GR 5. Il faut traverser le torrent sur une passerelle et continuer la montée pour arriver près d'une clairière et les chalets, Les Herbiers. Derrière moi, de l'autre côté de la vallée la Vanoise, la Dent Parrachée, et le vallon de Chavière où je suis passé hier. La Vanoise Rateau d'Aussois et Dent Parrachée, vus des Herbiers. La montée est rude en direction du Lavoir, et encore plus pénible ensuite! Une fontaine près d'un chalet, est bienvenue. Il fait très chaud je m'en aperçois d'avantage maintenant, étant à découvert ; plus une ombre. Beaucoup de choses reviennent en ma mémoire dans cette étape Modane - Névache. Souvenir d'une étape de ma première GTA en 1984, et j'ai l'impression que rien n'a changé, en dehors du fait que j'ai 24 ans de plus! - C'est la transition entre Savoie et Dauphiné ; la coupure parfaitement bien ressentie entre Alpes du nord et du sud. - C'est la traversée de prairies moins vertes. - C'est un Bonjour en passant au Thabor et au Cheval Blanc. - C'est le col de la Vallée étroite, ancienne frontière italienne avant 1945, et limite des départements de Savoie et Hautes Alpes. - C'est les vaches "maigrichonnes" différentes des savoyardes. - Et puis, c'est le pont de la fonderie et ce torrent majestueux, entouré de mélèzes. le col de la Vallée Etroite Le Thabor et le Cheval Blanc Un autre genre de troupeau que les Tarentaises. Mon étape Modane - Névache je "flirt" avec l'Italie... - C'est la rencontre avec des promeneurs, des touristes, jeunes et vieux, venus de Bardonnechia, ou de Turin. Ici on entend plus l'italien que le français, et le refuge Valle Stretta n'appartient plus au CAI, et s'appelle maintenant Tre Alpini. Un salut au passage au Trois rois mages, et il faut remonter parmi les sapins et mélèzes, jusqu'aux prairies entourant le lac des Thures, où la vue est splendide sur le Mont Thabor, le Grand Séru, et les Pointes Balthazar, Melchior, et Gaspard. Le lac des Thures Dans la Vallée étroite Un troupeau de moutons est sur les pentes avoisinantes le col des Thures. Une fontaine bienfaisante près du chalet. Descente à travers pâturages et sous bois. - C'est la rencontre avec l'accent du sud. - les premiers chants de grillons. - les foins sont coupés. - il fait chaud. Pâquerettes Me voila arrivé dans la vallée de la Clarée. Plusieurs hameaux composent Névache Le Cros, Sallé, ville basse et ville haute, çà donne une allure d'urbanisme! mais il n'en est rien, heureusement. La Clarée reste un lieu agricole et rural. Il faut venir en hiver, c'est dépaysant...J'arrive au gîte d'étape "le Creux des Souches" à l'autre bout de la "Ville Haute" il est 18 heures!Deuxième belle et grande étape ; j'ai rempli ma journée!Le gîte est complet, surtout par des randonneurs du week-end venus en voitures. Dîner Cannellonis au fromage, rôti de porc fourré au fromage et jambon original et bon et gâteau au chocolat. Dans la descente vers Névache Névache " On ne peut comprendre l'autre, qu'en marchant deux kilomètres dans ses mocassins ". Proverbe Indiendimanche 20 juillet 2008En venant dans ce gîte à l'extrémité de Névache, j'avais dans l'idée de suivre ce matin la variante GR 5C, dite "sportive", qui démarre tout près, et passe par la Porte de Cristol, le col de Granon, et surtout la crête de Peyrolle. Très belle étape alpine que j'avais réalisé en beau temps, et les conditions météo de la veille m'avaient encouragé à refaire ce parcours...Hélas, trois fois hélas... à 6 heures du matin, le vent nord-ouest apporte déjà des nuages pas très sympathiques!Une heure plus tard, après avoir pris le petit déjeuner, le ciel s'est obscurcit les prévisions ne sont guères encourageantes pour la journée!Je change de plan. Il n'est pas recommandé de faire cette étape par mauvais temps, et j'en suis très conscient vu que je connais cet itinéraire ; il y a 24 ans certes, mais çà ne s'oublie pas!Je quitte le gîte à 7 heures 10 en direction de la Clarée, comme je l'ai fait maintes fois... Le chemin traverse le torrent, passe par un camping en forêt, et une prairie avant d'atteindre Plampinet. Je reçois déjà les premières gouttes!Je fais une halte à l'auberge de la Clarée pour prendre un café, mais surtout pour chercher ma cape au fond du sac pendant que je suis à l'abri!Il faut suivre la piste forestière le long du torrent, et le traverser à deux reprises, continuer ensuite au milieu des champs jusqu'à Val des Près, où la pluie redouble d'intensité et m'oblige à m'abriter un moment sous le toit d'une maison repars en traversant l'autre côté de la route, un chemin mène au village "Le Rosier". La pluie revient en force, et je commence à me sentir légèrement mouillé! Je n'ai pas trop envie de revivre les journées précédentes, trempé jusqu'aux os! Val des Prés Les Alberts Je pensais qu'en arrivant dans les alpes du sud, la météo serait plus clémente, mais apparemment cet été est pourri du nord au sud! Un abribus me permettra de secouer ma cape, et d'attendre tranquillement! Je ne devrai pas mettre beaucoup de temps pour aller à Briançon, alors il est préférable de patienter. Au bout d'une demi heure une accalmie semble se dessiner, et je décide de repartir, autrement je risque de passer la journée ici! Une petite route tranquille mène au village des Alberts, et à la Vachette. Ensuite grande route du col de Montgenèvre, heureusement avec un bas côté, à suivre sur environ cinq cents mètres, pour prendre à gauche un chemin descendant au Fontenil, et à la sortie du hameau remontant à l'entrée de Briançon, près du Champ de Mars, sous une pluie battante! Il est 13 heures! J'ai le temps d'aller manger une assiette de spaghettis dans la brasserie la plus proche... en espérant que çà se calme! Briançon la Belle... Fille la plus haute d'Europe, le soleil pleure sur ta cité Vauban. Je vais à l'hôtel Les Remparts que je connais, non loin de là, et le patron aussi me reconnaît! Confort sommaire, mais chambres pas à nouveau la place pour étaler et sécher mes affaires. Dans la soirée il ne pleut plus, et le ciel se remplit d'étoiles. La Collégiale la Grande Gargouille Je trouve un très bon restaurant dans la Grande Gargouille "La Torche".Terrine des alpes, Pavé de saumon gros sel de Guérande, clafoutis maison, et une demie de rosé pour accompagner le tout. Ca change des habituels plats montagnards! "Un imbécile qui marche va plus loin qu'un intellectuel assis." Michel AUDIARD Lundi 21 juillet 2008 Le beau temps est de retour!Ce n'est jamais simple de sortir d'une ville pour reprendre un sentier! Mais heureusement, Briançon je connais...J'évite toujours de contourner par le Pont de Cervières, qui rallonge un peu plus. En continuant tout droit par une grande rue il suffit de suivre les panneaux Villard St Pancrace, et remonter à gauche vers les hameaux Sachas, et Soubeyran, où l'on retrouve les balisages GR. Briançon vu de Villard St Pancrace Le chemin des Ayes est maintenant goudronné par endroits, et les parties qui ne le sont pas, sont en bon état pour que puissent rouler tous les véhicules!Voitures de touristes, 4x4, gaz d'échappement, poussières, et pollution... voila ce que l'on déguste!A chaque passage ici, je me demande si la prochaine fois je ne vais pas trouver une route qui rejoint Brunissard par le col des Ayes. Il ne faut pas désespérer, çà viendra! Il y a de plus en plus de pseudo randonneurs qui feraient bien de la montagne, si la voiture les emmenait au sommet!Je crois que l'essence ne doit pas encore être assez chère pour certains!Les chalets des Ayes se sont multipliés aussi depuis 20 ans, les voitures n'ont pas de place pour se garer, et il parait que certains véhicules restent là des fois plus de huit jours, et posent des problèmes aux habitants!Il y a maintenant une buvette, tenue par une sympathique artiste sculpteur sur bois. Elle m'assure que de route ici? Il n'y en aura jamais, et aucun chalet ne sera vendu à des étrangers... On en reparlera!Voila, c'était mon coup de gueule du jour, ou ma pensée du matin. En montant vers le col des Ayes Pour le moment, le petit sentier grimpe parmi ces magnifiques mélèzes et pins Cembros, l'arbre du Queyras. Un peu plus haut j'atteins une immense prairie recouverte de rhododendrons en fleurs, où se trouve les chalets de Vers le continuant par le pierrier, j'arrive au col des Ayes. D'un côté, toute la vue sur la vallée et Briançon ; de l'autre, le Queyras et le Viso en toile de Mont Viso en descendant le col des Ayes Le sentier descend tout d'abord dans les alpages, et ensuite devient caillouteux, avec les grandes parois rocheuses de la fameuse Casse Déserte et la non moins célèbre route du col de l'Izoard. Passage près du lieu dénommé "Pra Premier" rare endroit de verdure et de fraîcheur dans ce milieu chemin continue et traverse une forêt de pins, et un camping, puis la route mène à Brunissard, petit village très ensoleillé à l'entrée nord du Queyras. Cloche à la Chalp et les chalets de l'Eychaillon Il est 14 heures lorsque je m'arrête à la Chalp d'Arvieux. Trop tard pour aller plus loin, et je n'avais pas du tout envie de faire la grosse étape habituelle!C'est l'un des villages du Queyras, où l'on travaille beaucoup le bois atelier et exposition d'objets et jouets en mélèze et pin cembro. Les gîtes du coin sont complets ; je trouve une chambre à "la Borne ensoleillée".Dîner Potage de légumes, curry de veau riz, fromage du pays, tarte. " Il y a des moments où tout réussit ; il ne faut pas s'effrayer, çà passe." Jules RENARDmardi 22 juillet 2008 Le départ est tranquille avec le beau temps, et par un sentier agréable remontant lentement parmi les mélèzes, et les clairières jusqu'au hameau des Maisons. Ensuite çà grimpe un peu pour atteindre la forêt de grands pins, et le lac de Roue dont le niveau baisse de plus en plus!Après avoir traversé une partie vallonnée la pente s'accentue, les lacets deviennent très serrés, et glissants sur les petits cailloux et les aiguilles de pins il faut faire attention de ne pas déraper! Le sentier débouche sur la route dangereuse avec un virage en épingle à cheveux et sans bas côté, qu'il faut suivre sur cinq cents mètres. Château-Queyras le lac de Roue A Château-Queyras, je fais une pause pour acheter quelques fruits, et préparer mon casse croûte... Ensuite c'est la longue montée à travers le bois Bouchet, clairières, pâturages, et ruisseaux. Je sue à grosses gouttes, et les premières mouches qui me suivent et collent semblent m'avoir repéré! Je sais que ces accompagnatrices vont me suivre jusqu'à Nice, ou presque...Au petit col des Prés de Fromage il y a une source bienfaisante! Le chemin continue en suivant la courbe de niveau, en passant par des sapins, et des pentes d'herbe, avec sur la droite la vue sur une partie de ce que j'ai traversé ce matin, au dessus de au col de Fromage à 14 heures pour la pause casse croûte d'une vingtaine de par le bon sentier le long duquel ont été planté des mélèzes il y a près de vingt ans, pour servir à la fois de paravalanche et empêcher les gens de couper les lacets, ce qui a toujours pour effet de créer l'érosion, et par temps de pluie de transformer les sentiers en terminant par la piste, je suis à Ceillac à 15 h m'arrête trois bons quart d'heure ; le temps de faire quelques achats, et de téléphoner au refuge de la Cime que je ne connais pas. J'ai toujours été au gîte les Baladins dans le village, qui est très bien, mais aujourd'hui j'ai envie de voir ailleurs il y a de la place, et en plus çà me rapprochera pour demain! Je continue par la route, le long des campings jusqu'au pied du mélezet, et au départ du télésiège il faut suivre une piste à gauche, remonter dans le bois et traverser le torrent par une passerelle le refuge de la cime est est magnifique de la terrasse sur le mélezet, les forêts de pins, la vallée, et Ceillac à trois refuge est assez sommaire, mais le plaisir vient de l'endroit calme, entouré de verdure, malgré la petite route qui finit en cul de sac à quelques centaines de mètres. Asters des alpes le refuge de la cime du mélezet Bouquet au refuge Il y a des randonneurs qui font une partie du GR 5, et deux jeunes à la découverte du Pâté, tartiflette salade, tarte aux myrtilles. "Si tu veux comprendre, débattre sainement, imaginer, organiser ta pensée, concevoir et décider Marche, marche, tu verras! " Henri Vincenot mercredi 23 juillet 2008Grand beau temps! 8 h 10 après avoir traversé le torrent, il faut suivre une piste de ski très rude ; ceci afin d'éviter de redescendre au départ du GR... Ce matin ce n'est pas une montée en lacets, mais une "directissime" toute droite! Pas de panneaux, pas d'indication orientation, doigt mouillé en l'air. Je ne m'en sors pas mal au milieu de tout ces chemins dans tous les sens. J'aurais pu aller direct au lac Ste Anne, mais non! Ne pas passer par le lac Miroir est quelque chose d'impensable c'est l'un des trois ou quatre sites remarquables que j'aime sur la traversée des alpes. Qu'importe si çà me rallonge d'une heure... D'ailleurs je ne mets qu'une heure pour y arriver! le lac Miroir Le lac Miroir et le Pic de Font Sancte Le lac Miroir porte bien son nom tout se mire dedans. Entouré de talus, il est à l'abri du vent, mais hélas son niveau baisse aussi! A partir de là, je retrouve le GR qui passe par les pistes, et les remontées mécaniques de la station. En continuant sur le terrain rocailleux, j'arrive à la Chapelle Ste Anne, et son magnifique lac. Une petite pause, et je repars la montée n'est pas très longue mais rude en suivant les lacets très étroits dans les schistes. le lac Ste Anne et Font Sancte le lac Ste Anne et le col Girardin Je parviens au col Girardin avec un vent froid. La vue est magnifique sur le lac Ste Anne en bas, au loin l'Oisans et la Barre des Ecrins. Plus près, à droite le Queyras et l'Italie. De l'autre côté, le Chambeyron et la vallée de l'Ubaye. Il y a un couple de randonneurs venus de Maljasset, et sont fiers de m'annoncer qu'à eux deux ils ont 145 ans! Chapeau... Respect. La descente au début est assez délicate, très caillouteuse, mais fait place ensuite à un plateau verdoyant où un troupeau de moutons et brebis bêlent sous l'œil attentif de chiens Patous. Mieux vaut s'en écarter, et avoir l'air de rien... Du col Girardin, le lac Ste Anne, et les Ecrins Au fur et à mesure de la descente, la végétation devient plus importante fleurs, buissons, au hameau de la Barge à 13 heures, et remplis ma gourde à la fontaine à gros fait très chaud, les mouches m'ont retrouvé!Il va falloir suivre la route une bonne douzaine de kilomètres c'est la partie la moins drôle de la journée, même si c'est en pente douce, surtout que d'importants travaux ont lieu, et il faut se faufiler entre les camions de terre et de cailloux au milieu de la poussière sur plusieurs centaines de mètres!Cette route de Maljasset à St Paul sur Ubaye subit de gros dégâts chaque hiver .A partir du Pont du Châtelet, à près de 100 mètres au dessus de l'Ubaye la route remonte, et un sentier permet de l'éviter. Autrement il faut suivre les lacets jusqu'au parking à l'entrée de Fouillouse ; il est 15h20. Le gîte "les Granges" chez M. et Mme Bourillon, est une ancienne bergerie j'y ai fait étapes plusieurs fois . Fouillouse et le Brec de Chambeyron. Un peu plus tard, arrivent les trois randonneurs d'hier soir, qui font une partie du GR 5, un anglais, et Grégory un jeune parti de St Gingolph début juillet, mais on ne s'était encore jamais rencontré. Ce soir c'est presque complet! Dîner Potage, bœuf bourguignon, riz, salade, tarte. " Si tu donnes un poisson à un homme, il ne mangera qu'une fois si tu lui apprends à pêcher, il mangera toute sa vie ". Proverbe chinois jeudi 24 juillet 2008 Grand beau temps. On va finir par s'y habituer. La montée à 8 heures est très agréable ; je prends mon temps, je n'irai pas plus loin que Larche aujourd'hui. Au delà, il n'y a pas d'hébergement possible avant Bousieyas. L'étape serait trop longue en partant tardivement! Le chemin passe par les mélèzes et les pâturages. Je retrouve Grégory essayant de photographier un chamois tout proche. Je repars en direction du col du Vallonnet, et ensuite magnifique passage par les prairies, et petits ruisseaux. Des jeunes ont bivouaqué, et replient leur materiel. Descente du col du Vallonnet Petite pause au lac du Vallonnet à sec! Voila plusieurs années qu'il n'y a plus d'eau dans ce lac, alors que j'ai eu l'occasion de le voir et le photographier rempli... le lac du Vallonnet en juillet 1990 ce même lac du Vallonnet en juillet 2008 Plus bas, le sentier caillouteux devient une piste remontant vers les ruines d'une caserne ; le décor est assez lunaire. Des marmottes sifflent pour signaler la présence d'intrus. De nombreux randonneurs circulent, et certains s'aventurent au milieu des ruines... Petite remontée rapide au col de Mallemort. Il est à peine 11 heures et demie, j'ai envie d'aller voir plus haut, le fort de Vyrasse. Grégory m'a rejoint au col, mais je monte seul. Il faut une trentaine de minutes pour aller à ce fort en ruine par un sentier caillouteux. A vrai dire, il n'y a rien d'extraordinaire à voir le fort de Vyrasse est entouré de barbelés et il est impossible d'en faire le tour. On voit le Barre des Ecrins au loin entre deux montagnes devant. C'était mieux du col Girardin hier. Je ne m'attarde pas, et retourne au col. Doronic Grande descente caillouteuse qui continue dans la verdure, et même un ruisseau. Il fait très chaud. Arrivé à Larche à 14 heures après midi de repos hôtel Relais d'Italie. Dîner Potage, rôti de veau ratatouille, fromage J'ai connu cet hôtel avec de meilleures prestations, et il est devenu trop cher! Mieux vaut aller au gîte d'étape. "Quand nous parvenons au but, nous croyons que le chemin a été le bon." Paul VALERY vendredi 25 juillet 2008 Je quitte Larche à 6 heures et demie. Le ciel est bleu, mais un voile nuageux le terrain de camping il faut passer sur la rive gauche de l'Ubayette. La petite route en mauvais état doit souffrir ici aussi des rigoureux hivers. Arrivé au parking, j'entre dans le Parc National du Mercantour. J'ai toujours trouvé cette partie magnifique jusqu'au Pas de la Cavale l'un des plus beaux paysages du GR 5. C'est mon avis, mais tout le monde a le droit de ne pas être d' sentier longe le très beau vallon du Lausannier. Des dizaines de marmottes ont élu domicile ici, et creusé leur terrier au bord du chemin ; certaines, assises sur leur derrière, sifflent et s'enfuient dans leur trou, comme par jeu!Les prairies sont vastes, les bergeries et granges sont dispersées. Quelques arbres, des bouquets de conifères, et le torrent, composent ce décor de carte postale. Le lac du Lausannier Après avoir longé l'Ubayette, c'est la montée par quelques éboulis et pentes d'herbe, avant d'arriver au merveilleux lac du Lausannier d'un bleu sans ride. A proximité sur une butte de hautes herbes, un petit oratoire domine le randonneurs replient leurs tentes. Un peu plus haut, deux puis trois chamois détalent et semblent faire une course! Le sentier remonte à nouveau dans les éboulis, et passe près des deux petits lacs de Derrière la Croix, puis par des lacets serrés grimpe dans les schistes. J'arrive au Pas de la Cavale. Belle vue sur ce que je viens de traverser, et sur ce qui est à faire dans cette journée, car je n'ai pas fini, et aussi sur ce qu'il faudra faire demain, puisque d'ici on voit le Mont descente est très escarpée et rocailleuse, mais s'adoucit en arrivant près des lacs d'Agnelle, et je retrouve un peu plus de verdure. Au Pas de la Cavale Un énorme troupeau de moutons et brebis se déplacent dans le vallon de la Gipière. L'effet est saisissant j'ai l'impression de voir une avalanche ou une sorte de marée de bêtes déferlant dans cette pente. Je croise le berger, et ses chiens qui se tiennent à distance du troupeau, prêts à intervenir au moindre appel de leur Maître. Il n'y a pas de faut traverser le torrent asséché dans le vallon près des granges de Salse Morène, et remonter plein soleil par les pâturages au col des Fourches. Les mouches m'ont à nouveau repéré!En prenant les raccourcis qui coupent les lacets de la route de la Bonette, j'arrive à 13 heures à Bousiéyas hameau sans vie, où jamais rien ne bouge. Le gîte n'est pas ouvert, comme d'habitude, et cependant la carte mentionnant salades, omelettes, sandwichs, est affichée à l' jeune fille est là, parait-il depuis midi. Enfin, quelqu'un sort, pour demander ce qu'on veut... je demande une omelette, et la fille une attendons presque une demi heure! Nous avons le temps de faire connaissance ; elle me raconte sa vie, ou presque... Toulousaine, étudiante en psycho, elle est serveuse dans un resto à deux kilomètres. Pour sa première journée de repos depuis trois semaines de travail, elle a décidé de marcher un peu, et a abouti ici à Bousièyas, ce qui n'est pas très original. Elle a décidé d'aller à St Dalmas le Selvage, comme moi, mais devra faire du stop ce soir pour retrouver sa chambre et son lieu de repas a l'air de s'éterniser après la salade, elle demande un gâteau au chocolat, et un café ; il faut un temps fou à la gérante du gîte pour servir les clients qui se pressent sur la terrasse. Je vois les nuages s'amonceler dangereusement ; la fille n'a pas l'air de s'en inquiéter et continue de me parler de ses études et d'Erasmus, qu'elle voudrait faire, moi je ne fais qu'écouter parce que si je commence à raconter ma vie aussi, on n'est pas sorti de l'auberge, et j'en suis peu enclin...Mon impatience aurait elle été visible? elle finit par me dire "allez-y je vous rejoindrai peut-être"! De toutes façons il faut suivre le chemin, pas d'erreur il n'y en a qu'un!C'est le "peut-être" qui m'a plu!Presque une heure après, je repars. Un bout de route traverse le torrent, et une piste remonte en sous bois, pour atteindre une prairie, et contourner une combe menant au col de la Colombière. Je fais une petite pause d'ici on voit toute la traversée de la combe, mais personne à l'horizon. Le ciel s'obscurcit, et je n'attends pas plus longtemps l'étudiante randonneuse qui devait me suivre!Les premières gouttes de pluie arrivent après quelques minutes. Je n'attends pas et sors ma cape. J'arrive même à la mettre tout seul je m'améliore!Cette descente est longue, non par la dénivellation, mais longue par le détour qu'il faut faire complètement à gauche de la Tête de Vinaigre, et revenir ensuite sous la crête de Caprasse, sous la pluie battante. Il m'a fallu une heure vingt, et à bonne allure, pour arriver à St Dalmas le Selvage depuis le col. La gardienne du gîte d'étape me donne des vieux journaux pour sécher mes chaussures. Un radiateur électrique fonctionne, et je peux suspendre mes affaires mouillées sur des fils au dessus. La douche chaude est bienfaisante. Pour le moment je suis seul dans un dortoir à l'étage avec des matelas sur le peu plus tard, arrivent d'autres randonneurs aussi n'y a pas de repas au gîte, seulement le petit la soirée je vais acheter une pizza et une tarte à l'épicerie pizzeria pour manger au gîte. Je retrouve l'étudiante complètement trempée assise sur un muret s'apprêtant à faire du stop pour rentrer, et je remarque en plus ses chaussures inappropriées."J'ai pris l'orage tout le long du chemin" me dit-elle, en me voyant sec, et croyant peut-être que je suis passé à travers les gouttes! St Dalmas le Selvage "Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va." SENEQUE samedi 26 juillet 2008 Des nuages résiduels sont en suspensions dans l'air...Ou, nous avons un ciel de traîne, comme on dit en langage météo, quand les prévisionnistes ne savent pas le temps qu'il fera après une journée de pluie!En moins de trois quarts d'heure j'arrive au col d'Anelle, par un agréable chemin en sous bois. Je remplis ma gourde à la fontaine venue d'une source en Dalmas le Selvage La piste à gauche remonte légèrement parmi les sapins, et un sentier marqué "itinéraire" descend... Itinéraire de quoi? on n'en sait rien! Jusqu'à présent il y avait du blanc et rouge ou des panneaux indiquant clairement la d'un seul coup on trouve autre chose! çà évite la monotonie des par la forêt et des clairières. Je trouve ce passage beaucoup moins fleuri que les autres années, mais il et très boueux et glissant. Un gros torrent dévale la pente. Les toits de tuile de St Etienne de Tinée apparaissent. En coupant plusieurs lacets d'une petite route, j'arrive dans cette agréable cité considérée longtemps comme "la perle des alpes"...Il est 9 heures. Je suis abordé par un petit pépé étonné de voir quelqu'un marcher et en sueur!Je lui dis que je suis parti de St Dalmas vers 7 heures."Ah en effet, autre fois on partait à 4 heures du matin pour monter au Rabuons ou pour faire le Corborant" sommet frontalier.Il me raconte que son fils cuisinier de métier, est gérant du gîte de Roya avec sa femme!"C'est justement là où je vais!""Donnez lui le bonjour de ma part""Je n'y manquerai pas".Une pause de plus d'une heure m'est nécessaire pour faire quelques achats, écrire des cartes postales, et prendre un y a une route à suivre un bon moment pour sortir de St Etienne de Tinée ; ensuite un sentier passe en sous bois. C'est une montée raide et par endroits toute droite. "La montée qui tue". Nous sommes le matin! En début d'après midi c'est encore plus dépasse un couple, sûrement trop chargés!Enfin, j'arrive en haut de cette côte ; Auron est en contrebas, maintenant il faut redescendre un peu!En Savoie on peut éviter Tignes en contournant Val Claret, mais ici il faut traverser la station. Je fais une pause casse croûte à l'autre bout. Le couple de tout à l'heure arrive et nuages deviennent menaçants, et je ne tarde pas à me remettre en route. Il faut passer sous le téléphérique de Las Donnas, et monter par un sentier contournant une ferme équestre, et dans la forêt. Un chemin me parait récent, et coupe deux fois une piste de ski avant d'atteindre le col de Blainon dans les retrouve là le couple en train de manger malgré le tonnerre qui gronde de tous côtés. Il m'est arrivé plusieurs fois d'avoir l'orage dans ce secteur çà n'a rien de drôle! Aujourd'hui je crois ne pas y échapper!Dans la descente, les éclairs et le tonnerre confirment ma pensée sous une chapelle en ruine, où je me suis abrité d'autres fois, je mets ma cape. Inutile de rester ici il n'y a plus de plafond, et la toiture est défoncée. A défaut d'être autant mouillé qu'au dehors, je risque de prendre une brique ou le reste du toit sur la tête!Ma cape mise, je continue mon chemin. Ce vallon est parsemé de granges, et bergeries, l'une d'elle a la toiture avancée, je me plaque contre le mur un loin, une autre bergerie porte entrouverte, me permet d'être vraiment à l'abri. Roya les granges de Roya L'orage s'éloigne, une accalmie se dessine je repars. Je ne suis plus très loin! Arrivé à Roya à 15 h 15. Le gîte d'étape a été refait à neuf trois fois depuis dix ans, a changé de nom deux fois, ainsi que de gérant, et a même pris feu une fois!Maintenant il s'appelle "Ma vieille école". Il n'y a que le nom... Plus rien ne ressemble à cette école transformée en gîte que j'ai connu en 1984, et tenu par l'ancienne dortoirs de quatre, et deux salue le patron cuistot de la part de son père rencontré ce met beaucoup plus de cœur à l'ouvrage pour les menus et cartes touristiques de midi, que les menus des randonneurs le salade de tomates, spaghettis carbonara, gâteau. Banal, et cher. 38€ la 1/2 pension. On paie le retrouve l'Anglais rencontré à Fouillouse. " Il est triste de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas". Victor HUGO dimanche 27 juillet 2008 Le ciel est bleu, le soleil brille... Départ de Roya à 7 heures et demie. L'anglais est déjà parti depuis un moment il veut aller loin!... Une passerelle traverse le torrent dans le fond du vallon, et je remonte parmi les sapins. Un peu plus haut, les pâturages de Sellevielle, la bergerie, et son troupeau de brebis, sous l'oeil vigilant des chiens ; ici aussi pas de Patous. Le berger me fait savoir que je peux passer au milieu des bêtes sur le sentier, sans problèmes! En effet, tout le monde s'écarte. la bergerie de Sellevielle Prairie et ruisseau devant le Mont Mounier et le col de Crousettre à droite. Une quinzaine de minutes plus tard, un étroit passage schisteux mène à la stèle Valette. Il est 10h30. En face de moi, le paysage est désertique c'est un immense champ de cailloux et de schistes qu'il faut traverser. Tout d'abord, descente en zigzags, pour continuer sur la trace presque horizontale. Ensuite une légère pente entourée d'herbe conduit au col de Moulinès. Après avoir traversé un ruisseau, le sentier grimpe en lacets serrés. La pente devient pierreuse ; plusieurs passages dans les éboulis avant d'atteindre un plateau verdoyant où coule un petit ruisseau. Le terrain est spongieux, l'herbe rase et mouillée ; les chaussures s'enfoncent. En face il y a la pente aride et sèche du Mont Mounier. Sur la droite je dois suivre la sente un peu dans la prairie, mais bien vite je retrouve caillasse et éboulis pour remonter au col de Crousette situé entre la Crête de l'Alp, et le Mounier. Pendant ce temps, le ciel se charge de nuages. La cime Nègre depuis la stèle Valette. Le sentier continue jusqu'au bas du vallon de la Gourgette, traverse plusieurs ruisseaux. Par ici la verdure est bien présente, mais peu de fleurs cette année ; c'est pourtant un endroit riche en plantes diverses. Oeillets Sylvestre Près du refuge de Longon Centaurées Un des pensionnaires au refuge. Je remonte par l'autre versant ; il fait très chaud, mais le soleil a disparu! J'espère ne pas encore prendre l'orage aujourd'hui. Le chemin grimpe au milieu de barres rocheuses, et passe par les portes de Longon. Ensuite, les vastes pâturages en pente douce conduisent directement au refuge de Longon à 13 h 40. Je retrouve l'Anglais dévorant une assiette de spaghetti, puis il repart! Jusqu'où? Il ne le sait pas. Moi, je reste là ; préférant la verdure, les pentes de sapins, et l'odeur ambiante de la ferme, que les nuisances de la vallée. La douche est presque froide ; les panneaux solaires ne chauffent pas assez! Dans la soirée, je vois arriver Grégory que j'avais perdu de vue depuis plusieurs jours. Il vient de St Etienne de Tinée ce matin. Il y a aussi une autre randonneuse. Nous ne sommes que trois. Dîner Potage, Polenta tomate, fromage, crème caramel, biscuits. Il pleut... " Tâche de vivre avec les 3 arbres qui sont en face de chez toi, comme si c'était une forêt." Etty HILLESUM lundi 28 juillet 2008 Il fait quitte le refuge de Longon après le petit déj à 7 h 15. Descente tout d'abord assez escarpée et rocailleuse, avant de pénétrer dans la forêt de sapins et mélèzes. Dans une clairière, les chalets de Rougios sont des granges pour la plupart en ruines. Les pierres sont brunes et les toitures de grosses dalles rougeâtres. Une piste forestière mène avec les mouches à une intersection où se trouve une fontaine en contrebas de la route. Un sentier mal entretenu part sur la gauche dans les éboulis, les buissons et les ronces. Je préfère continuer sur la route, qu'aller m'embourber là dedans. Rougios On retrouve plus loin un chemin à peu près potable, pour rejoindre Roure, village accroché à flanc de montagne. Des escaliers, une ruelle pavée, une calade entre les maisons, mène au sentier qui coupe plusieurs fois la route, et arrive dans la vallée à St Sauveur sur Tinée. Il n'y a pas grand chose dans ce village, à part la boulangerie qui vend aussi des fruits!... une épicerie et deux bistrots. Il est seulement 10h45, je fais une pause casse croûte d'une heure. Il fait très chaud, mais déjà le ciel se couvre. chemin dans les roubines Le chemin passe par la chapelle St Roch, et continue sous les arbres. Un peu plus loin, la piste taillée dans les roubines escarpées, contourne des ravins. C'est une terre et des pierres rouges sanguines que je côtoie depuis ce matin. En me retournant je vois le trajet parcouru depuis Roure. J'arrive au village de Rimplas, sur un promontoire rocheux, il est 13 heures. Un arrêt s'impose pour remplir la gourde et boire des litres d'eau à la fontaine, face à la mairie. Il n'y a personne ici! Est-ce la chaleur, ou un signe des temps? Les mémés que je voyais à chaque passage discutant entre elles sur leur chaise, ne sont plus là... Une allée descend dans le fond du vallon jusque sur la route de Nice, et remonte en sous bois. J'arrive près de La Bolline, et en logeant des cultures, des vergers, et des villas, le chemin grimpe, et devient bitumé par endroits. Les immeubles en construction depuis quatre ans, ne sont pas encore terminés! En finissant par la route, j'arrive à St Dalmas Valdeblore à 15 heures. Très beau et ancien village aux toits de lauze, murs de pierre, et petites rues pavées. L'Eglise est du XIe siècle, et la crypte serait du IXe siècle. L'Eglise Ste Croix à St Dalmas Je vais au gîte d'étape "les Marmottes". Moins d'une heure après être arrivé, l'orage se déchaîne, et c'est le déluge toute la soirée! Il y a un couple de canadiens sexagénaires. Ils sont partis de Hollande par le GR 5, au début mai... et ils campent souvent, même le 14 juillet quand il neigeait ! Dîner avec les patrons du gîte Friand au pâté, poisson, riz, fromage, glace et vin. St Dalmas Valdeblore " Ce qui sauve, c'est de faire un pas." Antoine De St EXUPERY mardi 29 juillet 2008 Je quitte St Dalmas à 7 heures et demie, par une raide montée à travers bois, menant au premier col de la journée le col de Varaire à 8 h 20. La montée continue pour atteindre le col des deux Caïres. Le ciel est bleu à l'horizon vers le sud, mais à l'est et au nord, les nuages empêchent le soleil de sortir! Le sentier en balcon avec vue plongeante dans la vallée, passe sous la crête du Gros Caïre. Passage à un col avec un panneau Baisse de la Combe. Il faut contourner le Mont Tournairet, et descendre par une très belle forêt de sapins et des clairières. Des cloches et sonnailles de vaches se font entendre le troupeau n'est pas loin. Je passe aux Granges de la Brasque bâtiments abandonnés, dont certains sont en ruines! A partir de là, il faut suivre la petite route, et passer par la source de la Brasque. L'écriteau a changé, mais ce qui est dit est suffisamment explicite "La source des granges est encore pure et fraîche, en face chez Angèle, les produits de la ferme le sont aussi. Un accueil chaleureux vous attend." Source de la Brasque dernier point d'eau avant Utelle. Voila plusieurs fois que je passe par là sans m'arrêter, mais ce matin, je vais aller voir ce qu'est cette continuant la route sur environ cinq cents mètres, puis un chemin de terre, j'arrive chez Angèle, occupée à brasser le lait caillé. Elle me fait visiter la pièce où sont entreposées toutes les tomes pour plusieurs semaines. J'en achète une petite, et suis invité à m'asseoir à la table dehors pour faire mon casse croûte. Ca tombe bien il est 11 heures et ne m'attarde pas trop, car le ciel s'assombrit, et vu l'orage d'hier, qui a parait-il fait des dégâts considérables non loin d'ici, cela pourrait bien recommencer!La petite route mène au col d'Andrion, où je retrouve un sentier en descente à travers bois. Il y a d'importants travaux forestiers, des arbres abattus et des branches coupées avant d'arriver au col des Fournès. Le ciel est devenu noir! Des grondements sourds se font entendre, et se rapprochent par ici il n'y a aucun abri sentier rocailleux, toujours en forêt, passe par le col de Grateloup, et en suivant une piste dans une prairie d'herbes sèches, je prends une mauvaise direction en voyant des balisages jaunes et rouges. Evidemment çà descend dans les roches et les pierres en contournant le Brec d'Utelle au lieu de le coups de tonnerre retentissants ont pour effet de faire accélérer le pas. vers le Brec d'Utelle J'apprendrai plus tard, que j'étais sur le sentier des huit vallées! Ca m'aurait fait une belle jambe de le savoir, d'autant que ce sentier contourne une combe pour aboutir sur une route au hameau "Le Blaquet". Plus loin j'arrive au Figaret. Je demande mon chemin à un mécano dans son garage. En se grattant la tête le gars me dit "Oh mais vous y êtes pas encore! mais je dois descendre, et si vous voulez je peux vous conduire à St Jean La Rivière, et de là vous monterez à Utelle."Je ne peux rien faire d'autre qu'accepter, car marcher sur la route de Vésubie pendant cinq ou six kilomètres, ce n'est pas le Top... et en plus il est déjà 16 h 30."Le ciel gronde il a sûrement quelque chose à nous reprocher". Utelle après la pluie. Arrivé à St Jean La Rivière, en effet la route d'Utelle est là après le pont sur la Vésubie. Un sentier grimpe en coupant presque tous les lacets de la route. Il est 17 h 45 en arrivant à Utelle. J'ai juste le temps de m'abriter ; une pluie diluvienne s'abat d'un seul coup! J'avais téléphoné ce matin à l'Hostellerie du sanctuaire de la Madone d'Utelle je dois monter là-haut, on va m'attendre. Une demi heure plus tard, la pluie semble se calmer. Je me décide à y aller. Le sentier caillouteux contourne la combe, et en quarante cinq minutes j'y arrive!. Il est 19 heures! Après cette importante journée de marche, les dénivellations, l'orage, et la pluie, je suis heureux d'avoir atteint le but du récompense est d'être au sommet de cette montagne à 1100m, lieu calme et reposant, et admirer l'un des plus beaux panoramas des alpes nuages s'évacuent lentement pendant que le soleil couchant descend sur son lit de collines... La Madone d'Utelle. Quatre touristes américains sont là pour quelques jours, ainsi que deux retraitants. Nous avons des petites chambres individuelles et douches à l'étage. Il n'y pas d'arrivée d'eau elle est stockée dans des cuves. Tout le monde peut venir ici pour un ou plusieurs jours, sans obligation d'appartenance ou de croyance religieuse. Dîner Lentilles en salade, Polenta, viande, haricots verts, fromage, banane. A 28 € la demi pension, beaucoup de gîtes d'étapes devraient s'en inspirer! "Là où il y a une volonté, il y a un chemin." Edward WHIMPER. mercredi 30 juillet 2008 Le ciel est dégagé ; je prends le petit déjeuner sur la terrasse, au soleil est 7h30, je pars de la Madone d'Utelle en longeant la crête sur une centaine de mètres, et le sentier descend dans les éboulis et caillasses. Une trace peu marquée et mal balisée, par endroits en jaune, se perd dans les buissons, et les ronces. Sur une bonne distance, ce sentier n'est pas entretenu. Arrivé à une intersection, je retrouve le GR 5, venant d'Utelle ; il passe dans un bois de chênes et de hêtres, et arrive à la chapelle St Antoine. Vue de la Madone d'Utelle Ce sentier est en balcon au dessus de la vallée de Vésubie ; assez caillouteux, il est bordé de touffes de lavandes, de buis, et plantes sauvages des versants sud ensoleillés. Il fait déjà très chaud. Je passe à proximité des premières maisons du hameau du Cros d'Utelle. Les senteurs de figuiers tout proches rappellent s'il en est besoin, que le sud est bien là. Les premiers chants de cigales se font entendre!Arrivé sur la route, je dois traverser la Vésubie sur le pont du Cros, et remonter par un chemin assez pentu dans un bois de pins. Il faut contourner la combe qui servait de décharge et de dépotoir actuellement en travaux de déblayage et nettoyage à grands coups de pelleteuses et engins mécaniques... Une petite route conduit au bas de Levens. Il est midi, j'ai envie de faire une pause je monte dans le haut du village pour acheter de quoi manger, et j'y reste une heure! D'ici aussi la vue est magnifique sur la plaine du Var que l'on découvre jusqu'à la le moment le plus chaud de la journée, et on m'a conseillé de prendre de l'eau. Je sais qu'il n'y en a plus avant Aspremont. Je retrouve la route au bas du village ; il faut la suivre un bon moment, et ensuite tourner à droite puis à gauche pour longer un grand champs. Les montées et descentes sont fréquentes, en sous bois et forêt de pins et de chênes. Le chant des cigales est omniprésent ; elles ne s'arrêtent jamais. Les mouches aussi sont collantes, et je me demande si elles ne me suivent pas depuis l'Ubaye... Sentiers vers le Mont Cima Après le Mont Cima, plusieurs sentiers suivent des directions différentes sans explications en dehors de marques à la peinture, tantôt jaunes, ou flèches rouges, points rouges, balisages de GR... tout cela ne sert pas à grand chose. Quand va-t-on uniformiser le balisage au lieu de laisser chaque association, chaque commune, peinturlurer de sa couleur préférée les poteaux et les arbres, au milieu des épineux et des ronces? Aspremont Aspremont est un village sur une butte en forme de arrive à 16 heures est près de la mer, ce soir les orages sont derrière!Un petit hôtel assez confortable, "l'hôtel St Jean" est mon sur la terrasse d'où l'on découvre la vallée du Var, avec vue sur la mer jusqu'à la baie de Cannes. Ma GTA touche à sa fin! Salade de poivrons rouges, pavé de saumon, tagliatelles, crème brûlée. " La verticalité des montagnes n'est pas une ligne droite qui s'oppose à l'horizontalité de la mer, mais deux tempéraments différents qui se rejoignent en un point pour créer l'espace. " Jean-Claude LORDIER. jeudi 31 juillet 2008 Dernière et très courte étape!Ciel bleu, et chaleur à 9 heures. La montée est plein soleil, par le sentier caillouteux. Fini les orages, la pluie je suis bien content d'avoir relégué, cape, et guêtres, au fond de mon sac! Je suis également très heureux d'en finir! vingt six étapes à travers les alpes, c'est trop long pour moi... Il est vrai que j'ai voulu prendre mon temps, et faire une GTA différente des précédentes, mais avec peu d'heures de marche certains jours, je suis resté sur ma faim! La vue est dégagée sur Nice et la mer. Le chemin passe plein sud sous le Mont Chauve ;les incendies de forêts ces dernières années ont laissé des traces. Malgré tout, la nature reprend toujours ses droits, et des arbustes repoussent çà et là!
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